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Chute libre dans les bambous [Phil jian]

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Jian Tanakawa
Jian Tanakawa
Messages : 53
Lieux de vie : Ce fut un pont, ce fut un petit coin de salon, c'est une maison de mamie!
Job/Fonction : assistant de Tuay
Faceclaim : Kazuma Kawamura
Mer 31 Mai - 23:02
Tu as osé, tu y as été, tu n’en dormais plus. Plusieurs fois, tu n’as pas réussi à bien dormir, même si Phil était avec toi. Tu n’as pas réussi à rêver, ne faisant que des siestes sans signification. Pourtant ces trois jours ont été agréables. Tu n’as rien dit aux autres, c’est resté un secret entre toi et Phil, ce que vous avez entendu et compris cette nuit là.

Tu as pris tes couilles en main comme aurait dit Bao, et tu y as été, sans prévenir personne. Tu connais les risques, tu vas te faire engueuler. Tu es dans l’allée de la propriété de ta grand-mère, après une heure de taxi… payé avec un peu d’argent qu’il te restait, que tu poses … un de tes précieux sacs sur le sol de la maison. Bar va voir ce soir, que tes vêtements ont disparu de leur armoire. Tu en as profité comme tu sais si bien le faire, en furtif pour prendre le minimum vital , tu retourneras chercher le reste plus tard. Tu as besoin d’un endroit à toi, plus que tout au monde en ce moment. Wyatt passe beaucoup vous voir, tu aimes sa présence, et en même temps, c’est un de plus dans l’équation. Tu veux être sûr de ce qui va se passer maintenant avant d’entrainer qui que ce soit avec toi. Tu mentirais si tu disais n’avoir jamais pensé te foutre en l’air. On a tous une limite qui rend la vie tolérable, et cette limite où elle ne l’est plus et ou même respirer fait mal…

Tu lèves les yeux sur la toiture toute entouré de lierre. Si vieille cette maison, il doit y avoir tant à faire ici. Est-ce qu’il y a seulement l’électricité et l’eau encore… Tu regardes le puit dans la cour, recouvert. Puis… le bois en arrière de la maison. Tout pourrait paraître effrayant pour les autres mais pour toi, c’est apaisant. Ta grand-mère a toujours dit que cette maison était protégée et qu’aucun ne voulant nuire à la vie de ses occupants n’avaient jamais été assez forts pour passer la barrière. Tu pousses la porte qui grince pour trouver une maison fermée et poussiéreuse, mais les parfums de ta mère et cet homme aux mille comptes flottent encore partout.

Tu ouvres un volet, puis deux, jetant un oeil à cette vieille maison au style japonaise, assez rudimentaire mais ça te va…

Tu t’assois par terre et envoie alors un message à Phil.

|Je suis chez ma grand-mère.. j’ai pris mes affaires… j’ai besoin de savoir… ce que je suis… pardon de ne pas t’avoir dit… je ne veux pas que tu aies d'ennuis à cause de moi… je t'appelle dès que j’en sais plus.. Tu pourras me punir comme tu as envie, j’assumerai… `|

Tu te stoppes en regardant le message, te mordant la lèvre. Tout s’est bien passé entre vous ces trois derniers jours. Tu es amoureux de lui comme un dingue et ça n'a rien à voir avec ta compatibilité avec lui. Mais tu n’arrives pas encore à écrire un “je t’aime “ ou quelque chose de ce genre. Ce n'est pas l’envie qui t’en manque. Tu envoies, et te lèves pour chercher de quoi satisfaire ta curiosité et sur ton lit … tu trouves une chose qui a pris la poussière. Ça a l’air si vieux. ont-ils clôturé cet endroit depuis qu’il est décédé? Le temps s’est arrêté ici… Tu t’y assois et ouvres la grande enveloppe vieillie. Tu en sors plusieurs feuilles dont un grand parchemin que tu déplies, et tu te souviens de l'avoir vu dans les mains de ta grand-mère par le passé. Des gens venaient la voir pour des choses auxquelles tu n’as jamais eu accès.

Jian Tanakawa
Jian Tanakawa
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Lieux de vie : Ce fut un pont, ce fut un petit coin de salon, c'est une maison de mamie!
Job/Fonction : assistant de Tuay
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Mer 31 Mai - 23:09
Chute libre dans les bambous [Phil jian] I2zy


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Jian Tanakawa
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Job/Fonction : assistant de Tuay
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Jeu 1 Juin - 0:22
Tu ne peux pas te contenter de lire ça qu’une seule fois. une , deux, trois… et tu vas tout chercher dans le buffet pour tout étaler sur le lit. Ta chambre finit par ne plus avoir de sol, vu que ton lit certes grand est au sol. Toutes les photos, les textes, les recettes, les pentacles, les traductions, tu déchires tout comme avant, tu colles, décolles, rajustes, pour refaire un puzzle immense.  ça te prend des heures… mais c’est ton jour de repos et d’un coup tu percutes…

LA DATE !

La date pour le rituel! Tu cherches, tu trouves, oh.. non! Serieux? Tu regardes encore? La tension monte vite. Tu te mets contre le mur, en fixant le calendrier de votre espèce… tout est nouveau, tu ne sais pas quoi faire et pourtant tu viens de te taper tout … t’as mal à la tete. Tu sais ce que tu dois faire … T’en as marre d’en chier tous les jours à cause de tes hormones, donc si ça pouvait t’aider un peu à gérer tout ce que ton corps t’inflige, tu veux tellement…
Plus de banderoles sur les yeux quand tes émotions éclatent, plus d’hyperactivité? A moins que ce ne soit propre au tanuki? mais même ça tu sais pas ! T’en en as marre d’être un truc non défini, et puis… ça doit pas être si dramatique si ce rituel. Tu ne fais que t’allonger par habillé sur un gros caillou avec avoir bouffer de l’herbe. Tu regardes dans le sachet et sent. On dirait de l’herbe. Tu dois la manger ou la faire infuser? Tu vérifies, tu dois bien la bouffer. Eh bah, si tu choppes pas la diarrhée avec ça, tu seras heureux. Et puis cette capacité dont il a parlé pour calmer les … tu veux revoir ce démon loup et lui parler, tu veux connaître davantage de phil… peut être que ce sera utile…, et … ça tourne et tourne et tu veux vraiment savoir. Encore plus. Tu veux apprendre, mais … tu peux pas apprendre si tu n’es même pas toi si?

La vérité c’est que comme ça tu te détestes. Tu es le fils de ta mère, et tu ne veux plus rien avoir à faire avec cette hybridation. plus rien à faire avec elle. Plus jamais, plus rien. Cette date c’est ce soir. Alors tu prends ton courage à deux mains. C’est la lune noire. Tu as compris que tu dois faire les rituels que pendant la lune noire, alors tu te dépêches. Tu fouilles, tu fous un bordel sans nom, trouvant ce qu’il faut et tu laisses tout comme ça parce que la nuit est tombée et que tu as peur de louper le coche. Tu sors dehors avec ton bordel et tes papiers et tu cherches dans le bois derrière la baraque. Bien sûr que tu crois en la barrière de ta grand mère. Est-ce que Lobster pourrait venir ? peut-être mais tu n’y penses pas du tout. Tu ne sais même pas si ça va marcher, vu que tu n’es pas expérimenté, tu ne t’es même pas entraîné.

Bao te dirait que c’est n’importe quoi. Wyatt te proposerait son aide. Tuay se demanderait ce que tu fous, et Bar serait inquiet de savoir si tu risques pas de mourir , et Phil… il t’interdirait probablement de le faire par peur que tu meures, c’est pour ça que tu es venu seul. Tu veux le faire, quitter ta vieille nature. Tu manques de te casser la gueule, quand tu la trouves, la pierre circulaire. Tu nettoies tout, arrache le lierre et suit les instructions, jetant un œil autour de toi mais personne ne voit, c’est profond dans le bois privé que tu ne sais même pas si on peut te voir de la maison. Tu allumes les bougies et prends quelques minutes pour te préparer mentalement. Tu n’as pas pris ton portable. Si Phil appelle, tu auras quoi comme excuse… Je faisais de la magie pour devenir un raton laveur ? Bravo. Est-ce que la puce en toi va faire foirer le rituel aussi? Tu ne sais pas. Mais t’en as besoin tu le sens… au fond de toi. C’est comme si tu étais mu par une force invisible…

Toi le pudique, tu te fous à poil , discrètement, plié tes vêtements adroitement avec le froid au corps, et tu fais ce qui est écrit sur les parchemins, tu suis un à un les mots.

C’est au moment ou tu ingurgites ce qui doit l’être après trente minutes de rituel… tu commences à voir flou… tu te mets à trembler, ta respiration s’écourte, et tu commences à vriller sur le côté, la douleur te prenant dans le dos, le crâne. Ton crâne bascule sur le côté, tu te retiens comme tu peux… Mais plus rien. Ton corps git là , pendant longtemps, nu, aux affres des éléments.

Vers trois heures du matin , tu finis par ouvrir les yeux… Tu ne te sens pas mal. Tu n’as plus envie de vomir. Tu te redresses lentement, la pierre t’ayant marqué la peau et les os saillants. C’est ce qui te fait grimacer. Tu tends le bras pour attraper le drap de bain que tu avais prévu pour l’après, en cas de … tu sais pas quoi en fait. Les feuilles sont toujours sous la pierre près de toi sur le centre de la grosse pierre. Tu te t’entoures les hanches avec lenteur et précaution, toujours ankylosé et te frotte le visage , tes cheveux dans les yeux. Ça n'a pas l’air d’avoir changé grand chose ce rituel. C’était peut être des conneries après tout… et toi t’y as cru comme un débile… tu te frottes le coup les cheveux, et tu te figes d’un coup.

Yeux grands ouverts… tu ne bouges plus. Tu n’es pas réveillé c’est ça? Tu n’es pas… réveillé. Tu touches quoi exactement là? Ca bouge. Tu paniques et te lèves en catastrophe, appuyant ton genou sur un truc touffu. “AH!” Comment ça, ça t’as fait mal!? C’est qu’est-ce… Tu tournes sur toi même, touche ton dos, en panique, tes reins et ouvre grand la bouche pour soulever le drap de bain et la voir. Omg. C’est quoi ça! C’est.. quoi putain? Une queue? Pourquoi elle a cette tête? Ton coeur s’emballe, tu l’attrapes avec les mains, te disant qu’on a du te faire une saloperie dans ton malaise, mais elle… ELLE EST VRAIE! Tu la laches en pensant peut être qu’elle aussi te lâcherait! Mais elle te lache pas! DEGAGE!

- Putain c’est quoi ça???

Tu bloques. Le rituel. Tu t’es trompé ? TU AS TOUT BIEN FAIT POURTANT! Ca fait trop ! Trop de changement, trop vite! Tu voulais juste ne plus être comme avant ! Tu voulais juste être…
Ok , hyperventilation , tu ne te sens pas bien, faut que ça parte. Et si Phil ne t'aime plus comme ça en plus? Omg, Phil. Phil, tu dois, tu dois l’appeler, vite. Ta gorge se serre, tu cours pieds nus en plein dans le sous bois, jusqu’à la maison, déboulant dedans, te rendant compte que ton téléphone est quelque part dans l’immense puzzle. tu marches dessus, cherchant l’appareil comme tu veux, en panique et tu sens sur ta tête, les oreilles qui bougent dans tes meches. Non, ça ne devait pas se passer comme ça. Tu attrapes ton téléphone et te retrouve devant un miroir, te figeant. Ton image est foutu. Tu ne seras plus JAMAIS charismatique malgré tout tes efforts. PUTAIN! Tu touches les oreilles du bout des doigts et sursautes quand elles bougent toutes seules… Toutes brunes, avec une rayure rousse. Tu soulèves le drap de bain, et te retournes pour voir la queue… un mixte entre le renard et le panda roux. Tout douce. Ton visage est clairement choqué. Tu l’attrapes de nouveau. Putain, elle est vraiment accroché… tu vérifies, les poils doux remontent sur tes reins et s’estompent, pour ne laisser qu’une longue ligne brune évasive jusqu’à ta nuque. Merde c’est du vrai tout ça… Tu paniques . YA DE QUOI NON !??? POURQUOI TU PANIQUERAIS PAS HEIN! Mais qu’est-ce que tu es con putain! Pourquoi t’as fait ça! C’est comme la puce tiens, ou te sacrifier pour ton pote qui ne te donne plus de nouvelles depuis … Tu t’appuies contre le mur et appelles Phil. Tu attends… il ne répond pas, alors tu recommences et il finit par l’avoir au téléphone, la voix tremblante.

- Phil…! s’il te plait, faut que tu viennes, j’ai fait une connerie…

Tu te laisses glisser contre le mur.
- Je suis désolé… pardon... je savais pas que ça allait faire ça… je.. je sais pas quoi faire… c’est apparu d’un coup, ça part plus! C’est des vraies! Pourquoi c’est des vraies!?

Ta queue bat nerveusement contre le mur et tu te fais mal à chaque fois qu’elle tape sur le sol, alors qu’elle est rembourré, on dirait un truc de peluche, c’est quoi ça , pourquoi c’est si sensible !
- Je me sens pas bien…. J’ai le cœur qui bat trop vite.

Phil Mnusyhmapa
Phil Mnusyhmapa
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Lieux de vie : Pour l'instant, dans un appartement avec Bar, mais il se pourrait qu'il ne déménage chez Jian (pour totalement des raisons de sécurité bien sûr)
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Ven 2 Juin - 13:00
Phil espérait sincèrement que Jian passait une meilleure soirée que lui actuellement. Le club était fermé, Tuay ayant eu plusieurs nouvelles idées d’aménagement, ce qui demandait de mettre en pause les activités pour un certain moment. Et alors que beaucoup de monde avait eu droit à une journée de libre, Phil se retrouvait tout de même à faire la tour de surveillance dans les coulisses. Il y avait eu des signalements d’intrusion de la part des artistes. Personne ne voulait prendre le risque que la troupe se soit en danger, alors l’équipe de surveillance était au complet, y compris Phil. En plus, entre lui et Bar, c’est Phil qui accusait le moins d’heures complètes ce mois-ci. Bar, d’ailleurs, n’aurait pas dû être là ce soir, mais suite à un appel personnel du patron, il avait dû s’extraire du lit pour venir au club. Un des danseurs avait été agressé. Voilà toutes les informations dont disposait Phil à cet instant et ça lui suffisait. Il n’avait pas besoin de connaître toute l’histoire. Mais si Bar venait à lui en parler, il écoutera. Bao était là aussi, faisait son parfait homme-gros-bras-canon, qui vogue un peu partout et parfois dans les pas de Tuay. Wyatt aussi, semblait s'accommoder à son travail. Il n’y avait pas de public aujourd’hui. Seulement quelques artistes qui avaient bien voulu se déplacer et, par contre, une floppé de gars pour la rénovation. C’était eux que Phil devait surveiller en réalité. Mais pour le moment, à part un gars qui a cru que fumer sur son lieu de travail était correct - on passera sous silence le fait que tout le monde dans le club le fait - rien à signaler.

Au bout d’un moment, Bar avait immergé de la salle de soin nouvellement créée, les oreilles en arrière sur la tête, marchant si vite que Phil ne put même pas l’interpeller. Phil croisa le regard de Wyatt, haussant les épaules dans son incompréhension de la situation. Mais pour que la panthère se déplace ainsi, c’est qu’il y avait de quoi être inquiet pour le danseur. Ce qui se confirma lorsque Tuay apparut avec lui, discutant tous les deux à voix basse, et faisant le chemin en sens inverse vers l’infirmerie. Les oreilles de la panthère ne s’étaient toujours pas relevées. Inquiétant… Mais Phil ne voulait pas intervenir pour autant. La panthère était assez indépendante pour pouvoir gérer ses propres champs d’activité. Mais il crevait assez d’ennui pour se dire que, bon… s’il y mettait les pieds un peu, ce serait pas une si mauvaise idée, si ? Un des mecs éternua autour de lui, attirant un regard en biais de la part du loup. Sans doute qu’Apollyon y avait aidé, étant plus actif depuis quelques jours, car l’homme se raidit aussitôt et se remit à travailler. C’était un travail de nuit, et donc payé plus cher, mais Tuay avait privilégié cela. Thawan n’avait pas encore la main assez longue pour connaître toutes les activités souterraine de la capitale et Tuay avait un serpent - Leila - qui savait se balader même dans les tanières les plus petites. Néanmoins, la menace était proche, ils le savaient tous. Alors, Phil devait rester planté à côté d’un groupe de freluquets qui savaient, apparemment, assez bien se servir de leur main pour améliorer tout ça.

Il ne savait plus exactement depuis combien de temps il était là, à attendre que l’un d’eux sorte un couteau ou une connerie du genre pour enfin mordre quelqu’un - ouais, Apollyon commençait à parler à sa place - quand son téléphone sonna. Malheureusement, le temps qu’il s’excuse, préviennent Bao, de loin et court se réfugier dans la cachette de Bar pour ne pas se faire entendre, la sonnerie est passée. Jian… Merde, il s’est passé quelque chose ? Normalement, il devait être chez eux, en train de se reposer, de reprendre des forces. Bar aurait dû le surveiller, mais comme il y avait eu une urgence. Oh putain, Lobster avait attaqué ? Il l’avait trouvé ? Merde, merde, merde… Alors qu’il esayait de rappeler, le nom de Jian s’afficha. Aussitôt, Phil sauta sur le bouton répondre. Et ce qu’il entendit le glaça sur place. Sa main sur la rambarde se serra si fort que ses jointures devinrent blanches. Il n’était pas formé pour répondre à cela avec calme. Car il en se mit à paniquer dans son incompréhension.

-Jian ! appela-t-il, désespéré. Dis-moi où tu es, j’arrive ! Jian, reste avec moi au téléphone, j’arrive, promis, j’arrive, où es-tu ?

Il se retourna et rentra dans le club, courant pour aller trouver Bar. Il le dénicha toujours dans l’infirmerie, tenant une poche de glace sur le front du danseur, lui parlant doucement. En rentrant, Phil ressemblait à un chien qui venait de voir son maître se faire percuter par un véhicule : paniqué et apeuré. Bar se leva, le regardant avec inquiétude, ses oreilles s’aplatissant un peu plus.

-Phil ? Il se passe quel-... ?

Le loup l’avait attrapé, l’attirant assez à l’écart pour le prévenir à la va-vite, à voix haute, que Jian avait besoin de lui, et qu’il partait, maintenant. Sur ce, il partit en courant vers le parking, laissant un Bar complètement perdu et soudainement encore plus stressé derrière lui. Dans la voiture, Phil alluma la haut-parleur du téléphone en s’installant, démarrant à toute berzingue.

-Jian, réponds-moi, j’arrive. On va régler ça, t’inquiète pas !

Une série de Fast & Furious plus tard, il se retrouva dans une sorte de banlieue campagnarde, bien loin de la ville. La forêt fit remuer son démon, mais Phil l’ignora, continuant de conduire comme si une vie en dépendait. Ce qui était le cas, sans doute. Tout le trajet, il avait essayé de rester en contact avec Jian, ne voulant pas perdre le seul lien un tant soit peu rassurant dans cet appel : le fait de l’entendre. Arrivé sur place, il bondit presque hors du véhicule, poussé par une nouvelle force.

-Jian ! cria-t-il avant d’entrer dans la maison, découvrant un endroit réellement beau, mais tout aussi abandonné. Où es-tu ? implora-t-il.

Il n’y avait plus de mutisme qui marche ici. A grand problème, les moyens devaient tous s’y mettre. Et Phil n’avait plus réellement peur de parler devant Jian ; il savait que le jeune homme ne le jugera pas, n’analysera pas son timbre, ne cherchera pas la faille dans son intonation. Il l’avait compris maintenant. Révolue était la peur avec lui, Phil l’aimait trop pour ça.

Jian Tanakawa
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Ven 2 Juin - 14:39
Tu paniques. Comment faire autrement. Tu as encore fait une grosse couille. Ah Bao va te tuer, c'est sur. Pourquoi ça t'a pris d'un coup, c'était plus fort que toi comme un appel. Tu as jamais fait ce genre de rituel et pourtant tu t'es souvenu d'avoir vu ta grand mère faire et tu l'as imité comme si c'était naturel. ca ne va pas, rien ne va et ton coeur n'aime pas ça. Tu te sens dans le même état que lorsque tu étais caché dans un conduit de ventilation avec Lobster à tes trousses à tes trousses. l'adrénaline, ou la peur ou l'angoisse, tu ne sais plus trop mais quand Phil décroche, tu n'es même pas foutu de t'exprimer clairement. Ca va beaucoup l'aider de lui que ce sont des vraies et de lui demander à lui pourquoi ce sont des vraies. Des vraies quoi, il ne sait même pas. Et en plus, tu le fais lui paniquer. C'est pas ce que tu voulais non plus. Tu ne vas pas pleurer, mais ça se met à te gratter dans le cou alors que tu as enfin pu quitter ce pansement.

Alors que tu l'entends faire je sais pas quoi, tu te dis que tu le déranges en plein travail, il va encore se faire dérouiller par ta faute. Tu vas devoir une grosse explication au groupe encore, Wyatt va se foutre de toi, et Bao va te juger en grand frêre en mode: t'es irrécupérable, est-ce que je vous à poil au milieu de bougies moi. Non, lui , il a pas besoin de bougies pour ça, mais il te jugera quand même. Bar va probablement te tirer l'oreille, et par réflexe tu portes ta main à ton oreille humaine en grimaçant. Assis par terre, tu bouges pas, t'écoutes Phil, tu réponds décousu, à moitié parlant dans tes genoux. Tu voudrais n'être plus qu'une petite boule, dans un terrier, loin de ce monde de malade. Même être humain, ça doit être moins compliqué que d'être toi. T'es pas un chien viverrin, t'es un tanuki, un truc magique, pas un petit chien. Un petit chien raton laveur magique, qui a fait un big boulette. Du groupe, tu es officiellement le mioche à ne pas laisser seul si on veut pas qu'il goutte tout ce qui traine par terre.

Ton corps te démange mais tu sais que c'est psychologique. Tes yeux dans le reflet... les iris sont ambrés, bien plus qu'avant, et la couleur bouge. Tu touches tes yeux en repondant à Phil par des petites phrases dans ta gorge étranglée. Le temps est si long, tu enfouis ton visage dans ton bras replié, ne cessant de t'excuser, lui donnant l'endroit où venir... lui disant de faire attention , parce que tu entends le moteur vrombir dans le téléphone. Tu retouches tes oreilles sur ta tête, c'est toujours là. C'est vraiment accroché... et tes cheveux habituellement rêches au toucher, sont devenus beaucoup plus doux... Tu observes ta queue de loin comme si tu ne voulais pas y toucher, comme si tu voulais de toute ton âme qu'elle parte, avec un regard de méfiance. Plus le temps passe et plus tu as peur, parce que ça veut dire que Phil se rapproche. Par extension, le coup de grâce aussi. Et s'il te rejetait. Si une énième fois, tu te retrouvais seule. Tu te relèves en entendant la voiture, coupant le téléphone, et te met dans un coin, dans l'ombre. Mais on peut voir tes yeux briller et ça tu ne le sais pas. Les mains dans le dos, la queue cachée derrière ton drap de bain, t'es même pas habillé, bravo! Torse nu, collé au mur de bois poussiéreux, tu le vois débouler dans la maison et t'appeler. C'est ta voix bien plus discrète, un peu grave mais craintive, qui brise le silence du lieu.

- Je suis là... allume pas la lumière... s'il te plait.

Le téléphone est au sol dans une zone visible. Tu restes ou tu es, bien sur que tu n'es pas bien, ça n'a pas changé, au contraire, c'est pire. Tu trembles, et la boule dans ton ventre grossit. Et avant qu'il approche, tu le mets en garde.

- Attends... approche-pas... j'ai changé. Je suis plus pareil physiquement...

Tu renifles parce que les larmes te viennent. Il est là en face, t'as envie de lui sauter dessus et en même temps, tu es terrifié qu'il te repousse, ça te briserait du dedans.

- j'ai peur ...


Tu ne finis pas la suite, parce qu'au fond, tu le sais, vous n'êtes officiellement pas un couple...si? Et... t'as pas le droit de lui imposer ton lien. mais t'as peur, encore et encore.

Phil Mnusyhmapa
Phil Mnusyhmapa
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Ven 2 Juin - 16:34
La voix de Jian lui fait instinctivement tourner la tête vers elle. Il les voit, ses deux billes dans un coin de pièce, dans l’ombre, qui le fixent, brillantes, même dans la pénombre. Il ne comprend pas tout, Phil, mais ce n’est pas réellement ce qui compte. Parce que Jian est apeuré. Il aurait dû avoir plusieurs questions à lui poser. Quel est cet endroit ? Comment s’est rendu ici ? Pourquoi ? Et de quoi parle-t-il tout simplement ? En quoi est-ce mauvais ? A-t-il mal ? Phil se rapproche, utilisant son souffle pour se calmer seul, son cœur reprenant un rythme normal, comme on le fait avec les gens effrayés qui peuvent flairer le stress ou la peur. Il lève les mains, montrant qu’il n’a rien dedans, à par son téléphone, qu’il ne va pas l’utiliser, qu’il ne va pas allumer la lumière non plus. Phil l’écoute mais s’arrête quand il lui dit de le faire. “Je ne suis plus pareil physiquement.” Mais qu’est-ce que ça veut bien dire ? Phil s’accroupit, à quelques mètres de lui, posant son téléphone loin de lui, et il ne bouge plus, regardant seulement ce qui semble être Jian dans l’ombre. Jian pouvait ne pas le croire, mais Phil savait très bien ce que cela faisait de changer, physiquement. Il expérimentait au moins une fois par mois.

-Jian… souffle-t-il doucement. Tu n’as pas à avoir peur. Ce n’est que moi.

Il pouvait le sentir d’ici, Jian avait changé d’énergie. Son démon semblait intrigué, dans la même position que lui, accroupi, devant l’ombre, pour voir ce que pouvait être ce petit être.

-Sors, demanda Phil, avec la même voix douce. N’ai pas peur… Promis, je ne bougerais pas. Ça va aller…

Il voulait seulement voir s’il n’était pas blessé, mais également, une certaine curiosité à pourquoi il se cachait ainsi de lui. Cela ne pouvait pas être si terrible. Un loup-garou comme lui, enfanté de l’abysse des enfers, ne pouvait juger aucune autre créature courant sur cette surface caillouteuse. Démon loup certes, mais pas un monstre.

Jian Tanakawa
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Ven 2 Juin - 20:18
Tes pupilles ne le lâche pas. Tes yeux sont fatigués? Tu le vois dans l'ombre des lumières de la rue au loin? Aucune lune dans le ciel et pourtant, tu le vois bien, même si c'est d'une couleur un peu différente en vision semi nyctalope qui compense. Quelque chose de transparent est présent autour de lui, tu ne saurais pas l'expliquer mais tu ne l'as jamais vu avant. Quoi ça continue? Tu te frottes un oeil, perturbé, alors qu'il lève les mains. Tu focus sur son téléphone. Pas la torche, s'il te plait.. que tu as envie de lui. Mais autre chose te fait encore plus focus sur lui. Il parle. Devant toi. C'est comme un visage nouveau. Comme s'il assumait de se montrer à toi. Pourquoi? Une part de toi veut savoir et aller au contact, une autre se faire tout petit et t'enfuir. Tu te tais un moment, partagé, avec ce regard craintif, tes petites oreilles arrondies dépassant  à peine de tes mèches épaisses en arrière, bougeant comme témoin de ta recherche de compréhension.

- Je voulais juste ... ne plus être comme ma mère...

Les larmes ne tombent pas, mais les émotions te brulent les flancs et les cotes, les joues. Tu le trouves tellement attirant, plus qu'avant et en meme temps, tu as si peur de son rejet. Tes muscles collés au mur, alors qu'il s'accroupit. Tu baisses tes yeux sur toi même , voyant de légères zébrures brunes, qui poussent doucement ta peau pâle au plus foncé. c'est uniquement cutanée, mais tu sens que ça arrive aussi sur tes yeux et tes tempes... les zébrures chauffent jusqu'à ton dos, si tu ne le vois pas, le monde pourrait être témoin. Cette fougère sombre entre le noir, le brun, le roux, dont la tige est ta colonne, qui part ta queue et retrouve la nuque. Tes doigts aussi sont avalés par ce teint brun mais pas de griffes, fines et l'intérieur douces comme des coussinets. Le brun s'estompe en dégradé à mi mains. ça n'arrange pas ton état émotionnel. Tu ne veux pas te transformer entièrement pitié. Tu te mords la lèvre à la limite de ne plus contenir ton envie de pleurer. Tu fermes fort les yeux , inspirant profondément...

Et il promet de ne pas bouger. De toute façon la connerie est faite. Est-ce que c'en est vraiment une? Tu te dis qu'au moins tu sauras s'il te mens , ou s'il tient vraiment à toi. Oui tu es têtu à ne pas y croire, mais c'est tellement dur pour toi d'accepter l'idée d'être sincèrement aimé. Le brun sur tes yeux s'estompent un peu, ton cœur se calmant un peu... Mais tes yeux restent brillants... Tu ne veux plus lâcher Phil des yeux. Tu veux le rejoindre. Il a promis. Il a... promis. Le drap de bain fin et assez long , noir et jaune, te donne des airs tribaux. Avec le reste des marques, certains qu'il va croire que tu viens d'un autre monde maintenant ... et que tu lui as menti non? Tu dis des conneries, ton cerveau pense à l'envers. Alors tu abandonnes et te décolle du mur. La fente latérale du tissu permet à ta queue de passer si elle a envie. Elle t'arrive à l'arrière du genou et est plus épaisse en fourrure que celle de Bar. Tu n'as que ça en comparaison. C'est si inconfortable et handicapant, comment fait-il.

Un pas, pied nus. C'est ce qui apparait en premier dans la lumière qui vient de la rue par la fenêtre. Il est accroupi, toi debout, donc ton regard le toise doucement, avec crainte entre tes mèches broussailleuse. Les bras le long de ton corps, tu finis par te frotter le bras, alors que tu arrives à moins d'un mètre de loin en semi lumière en fonction des limite de la fenêtre. Ton queue en visible le long de ta cuisse un peu nue dans l'ouverture du tissu.

Tu fuis son regard, tu as peur d'y lire ce que tu ne veux pas.

Phil Mnusyhmapa
Phil Mnusyhmapa
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Lieux de vie : Pour l'instant, dans un appartement avec Bar, mais il se pourrait qu'il ne déménage chez Jian (pour totalement des raisons de sécurité bien sûr)
Job/Fonction : Doggo de service, agent de sécurité au Mehk, nouvellement garde du corps d'un tanuki sauvage et surexcité
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Sam 3 Juin - 1:36
Ainsi donc sa raison était familiale. Phil aurait dû s’en douter, avec ce qu’il s’est passé il y a trois jours, Jian avait toutes les raisons du monde de faire une “bêtise” dans cet esprit-là. Le loup accepte l’idée, la digère, et se dit qu’il irait bien débrancher cette garce un de ses quatres, si elle ne clamse pas avant. Il avait, simplement, de voir Jian sortir, hochant la tête, encourageant. Le temps semble quelque peu arrêter dans un second espace. Le loup-garou attend que le tanuki sorte de sa cachette, avec la promesse de ne pas l’attaquer, comme le début d’une fable avec une résolution à message cachée ou explicite. Mais Phil n’est pas une fable et si Jian est un poème, il le lira plus souvent.

Il le voit encore, s’avancer, debout, au-dessus de lui, toujours accroupi, dans une position qui se veut toujours plus désarmée. C’est comme cela que l’on séduit, que l’on charme, que l’on gagne de la confiance. Et s’il écoutait son démon, il pourrait l’entendre presque le féliciter de prendre une telle décision pour persuader qu’il n’est pas dangereux. Ses yeux détaillent aussitôt Jian, pour savoir s’il va bien, s’il ne s’est pas blessé. Mais ce n’est pas ce qu’il découvre. A la place, ce sont des oreilles rondes, une queue touffue, des poils et des lignes qui lui courent sur le corps dans des motifs étranges. Phil l’observe, comprenant alors de quoi il voulait parler. Il est devenu un tanuki. Il s’est transformé. Oh… Jian… Comme Phil savait ce que cela faisait, cette terreur de découvrir son propre corps, celui que l’on imaginait pour toujours être le sien, se transformer soudainement pour devenir tout autre chose. Doucement, Phil pose les deux genoux au sol, ne bougeant pas de sa base. Il ouvre les bras, le regardant sans menace, ni peur, ni jugement, ni pitié. Non… Il comprend.

-Viens-là… Tout va bien…

S’il imaginait bien que le plus jeune se trouvait tout à fait détestable physiquement, maintenant, Phil ne le trouvait que plus adorable encore. C’est si joli sur lui. Mais si Jian ne veut pas supporter cette lourde tache d’être physiquement porteur de ses gènes - comme Bar en est le receptacle parfait, ne pouvant se délester de sa forme physique de panthère -, ils trouveront un moyen. Si Jian avait pu se les procurer, il ne sera pas si difficile de s’en séparer. Et surtout, Phil voulait le rassurer. Les choses vont se régler. Ils sont là l’un pour l’autre après tout.

Jian Tanakawa
Jian Tanakawa
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Sam 3 Juin - 11:03
Il te détaille, tu vois ses yeux sur toi, qui bougent et t'auscultent, tu appréhendes, lèvre du bas pincée. Le monde s'est coupé de vous. Dehors, il n'y a même pas de bruit, la forêt semble en deuil de ce que tu étais , compréhensif, et la ville n'est pas audible. Tu te sens chez toi ici, ancrée à ce lieu, depuis ta mutation. Le rituel a marché , tu le sais à présent, mais personne ne t'avait prévenu dans les documents que tu as lu et relu, que ça allait se passer comme ça. Tu te souviens de ta grand mère qui te ressemblait à cet instant même. Est-ce que ton père avait raison? Tu tenais d'elle? Tu préférais au fond. Ni de lui, ni de ta mère, mais de la seule personne qui avait été sincère et gentille avec toi. Tu en voulais à ton géniteur de ne pas avoir trouver le courage de se battre pour son descendant, mais après tout, il ne t'avait voulu initialement. Tu avais été volé à lui.

Le vent frais qui s'engouffre par la porte arrière de la vieille mansarde te rafraichit le dos. Tu manques de chaleur, ton coeur te fait mal, ton corps est ankylosé... et il est là, celui que tu as choisi, comme un électrochoc psychique, la première fois où il t'a pris contre lui... Tu aurais pensé le voir choqué, mais tu n'as rien vu dans ses yeux, sur son visage, qui trahisse un quelconque sentiment négatif.

Et cette aura autour de lui, cette ombre qui émane de lui, trace de la noirceur de son entité. Bivalve, qu'avait dit ton père... tu pouvais le voir en rêve, c'était bien lui, et ... tu pouvais le sentir ici. Aimanté à lui, comme une évidence de devoir lui obéir et approcher encore plus, silencieux. La sable brun danse sur tes pommettes et tes tempes. Tu tends la main pour frôler ses doigts, par crainte de ce que tu vas ressentir, vu ce qui te transperce dejà à distance. L'effet est immédiat. Son énergie passe de sa main à la tienne et le sable sur ton corps se met à vibrer, les zébrures s'obscurcissant, puis s'éclaircissant comme des battements de cœur très lents. Est-ce cela ce dont il parlait...? Te nourrir de lui? Tu es si fatigué, ça pourrait te faire du mal, c'est ce que tu penses. Pourtant, tu glisses, peu rassuré de l'inconnu, un peu plus loin tes doigts sur ta main, jusqu'à poignet, te rapprochant toujours debout face à lui, mais... vu la différence de carrure, même à genou au sol, tu parais toujours inférieur à lui. Captivé, tes doigts suivent son avant bras et s'arrêtent... un souffle t'échappe lentement, tu aimes tellement ce que tu ressens... c'est différent d'avant. Tu n'es pas encore en état second, même si, s'il avait envie, il pourrait t'ordonner, tu obéirais. Tu es sous son emprise avec plus de conscience. Tu comprends ce qui te transperce, en identifie les couleurs. Tu sens jusqu'au battement de son cœur dans son bras. Hypnotisé, tu dévies sur son regard à lui.

Tu te sens perdu. Tes jambes cèdent lentement, tu finis à genoux à ton tour au sol, ta queue reposant immobile à coté de ta cheville. Ton regard est baissé. Tu parais si vulnérable, face à lui, même si tu le sais que tu es , et reste , Jian, l'impétueux cabochard qui pourrait mordre et frapper si besoin, mais là, tu n'en as pas envie. Ses battements de coeur rythment les mouvements du sable brun sur les traces de ta peau. Tu es connecté. Tu aimes qu'il te parle en face. Sa voix. Cette gentillesse.

- pourquoi... ça te choque pas...

Tu demandes, mais ton esprit est aussi ailleurs. Tu explores avec ce nouveau sens que tu peines à comprendre.. Ta main libre s'avance vers son torse, et se pose à plat dessus, comme pour y voir le cœur dans le creux de ta paume. Perforé en douceur par une vague de chaleur qui t'arrache une inspiration de surprise légère, tes pupilles se dilatent. Ta seconde main quitte son bras pour se poser à coté de la première. ça bouge sous tes mains, tu les vois bouger entre tes doigts comme des fils invisibles pour Phil mais que toi tu vois. C'est son énergie...? Il est.. si.. puissant... Tu n'arrives plus à te défocaliser de ce que tu découvres, totalement fasciné, ton corps réagissant en conséquence. Ton corps se réchauffe encore plus. La compatibilité prend une toute nouvelle définition pour toi et pour la première fois, tu ne prends plus ta transformation comme quelque chose de totalement négatif. Tu n'avais pas conscience de la grandeur de ce qu'il abrite.

- je te ... vois...

Phil Mnusyhmapa
Phil Mnusyhmapa
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Mar 6 Juin - 0:43
Oh, si tu savais Jian… Phil l’observe, ne le lâchant pas des yeux. Là où leurs peaux se touchent, Phil peut sentir son démon entrer en contact avec l’autre jeune homme, comme s’il n’y avait que la fine couche d’épiderme qui le séparait de la sortie. Et la manière dont Jian avancer agissait comme un aimant à l’inétrieur de lui, l’attirant irrévocablement. Si seulement Jian pouvait savoir à quel point sa transformation n’est rien, comparé à tout ce qu’il a pu voir. A vrai dire, cela ne le rend que plus adorable, ses oreilles qui dépassent de ses cheveux, cette queue qui traîne. Et ses traits, noirs, mouvants, qui s’activent comme si elles réagissaient à une force. La sienne, comprend-t-il. Ou plutôt, celle d’Apollyon. Donc, la sienne. Un sourire anime ses lèvres, enfin, alors qu’il lui envoie un clin d’oeil.

-Comment je pourrais être choqué devant un être aussi mignon que toi ? demanda-t-il, en réponse, voulant détendre l’atmosphère. Ou plutôt, je devrais l’être que tu sois devenu encore plus adorable, c’est ça…

Sa main s’aventure alors sur son torse et Phil sent, sait, que Jian voit, ressent, quelque chose. Son expression redevient sérieuse. Comme lorsqu’il avait vu son démon dans son rêve, le protégeant - Dieu merci - et que Phil l’avait ressentit se réjouir, à l’intéireur de lui, qu’enfin quelqu’un le percevait. Oh, mais Phil avait peur pour Jian lui. Car il ne savait jamais réellement de quoi lui-même était capable et si le démon venait à prendre la pire part du gateau, alors même Phil ne pourra y trouvait une excuse. Car Apollyon et lui sont, en réalité, la même personne. Les actes de l’un, sont les actes de l’atre également. Ils ne peuvent pas agir séparément, ils ne peuvent pas pendre leur propre décision. C’est tout, ou rien. Alors, lorsque Jian lui dit qu’il le voit, un instant, son coeur s’arrête de peur qu’il ne percoive la création en lui. Il espère, oui il espère, que ce n'est pas cela qu'il voit, mais tout simplement ce qui émane de lui. Ca, pour le moment, il pourra le couvrir. Jusqu'à ce que son démon ne sorte, rugisse, et preine la place qu'il a toujours mérité. Car Phil ne devait pas en être le porteur. Mais ça, c'est pour une autre histoire...

Se penchant vers Jian, Phil glisse ses mains sur les poignets du jeune homme, l'aidant dans sa chaleur, mais le décollant lentement de son torse. Il ne veut pas qu'il le voit, il ne veut pas qu'il le perçoit. Pas ce soir, pas pour le moment. Ce sera pour une fois où il sera moins choqué, où il ne sera pas - à priori - nu sous un drap.

-Jian... appelle-t-il avec toute la douceur du monde. Dis-moi ce qu'il s'est passé, s'il-te-plait... Racontes-moi.

Jian Tanakawa
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Mar 6 Juin - 22:06
Tu remontes tes yeux en décalage avec ses paroles, et tu as vu son sourire, sa belle gueule, celle qui te fait flancher un peu plus chaque jour, et pour qui tu pourrais faire les pires conneries si ça pouvait te sauver le cœur. L'aimant est si fort, plus qu'avant. Comment ça se fait? Est-ce que c'est parce qu'il est entré ici? Si tu sais que ce sanctuaire n'est pas fait pour laisser rentrer les maudits, les mauvaises âmes.... Alors il n'y a que deux solutions pour toi. Soit Phil est moins malveillant qu'il ne le pense, soit il est si puissant que les rituels de ta grand mère et l'aménagement de ce lieu sacré pour toute ta famille (de son coté du moins) ne sont que broutilles pour lui. A moins que ce ne soit parce qu'il est lié à toi? Mais ça veut dire que Lobster pourrait aussi et tu ne veux pas penser à cette idée. T'aimerais tant de réponses, mais le terme de mignon, puis adorable, t'a séché dans ta raison.

L'esprit embrumé par ses nouvelles sensations, ton corps entier ne t'obéissant qu'à moitié, tu l'écoutant et l'observe inconsciemment, tu sais que c'est là quelque part, sous sa peau. Qu'il est forcément lui et inversement , tu le sais parce qu'il a toujours cette réaction, la même que la première fois, il se crispe et devient sérieux, quand tu évoques ce qu'il cache. Pourquoi fuir... Tu ne comprends pas pourquoi il ne te croit pas quand tu lui dis que tu respecteras cette promesse et que tu l'aideras, qu'il peut venir dans ton univers, et toi aller dans le sien. Tu es différent, tu le sais, mais.. pour ça tu n'as pas changé.

Et ... il tape où il n'aurait pas dû ce soir. Et voir ses mains sur tes poignets pour t'éloigner de ton contact, ça te fait soudainement une boule dans le bide. Il fixe ses mains, perdu... il a du que tu pouvais approcher , il a tendu les mains et ... il ne veut pas que tu le touches parce que tu as senti ce qu'il est ? A quoi cela sert d'aimer un mensonge, tu ne veux pas le faire à moitié. La moitié c'est caché, c'est mentir... tu ne veux pas. Il te repousse ... ou c'est autre chose? Ta queue retombe au sol, tes oreilles se plaquent à ton crâne, ton visage perdant soudainement toute sa fascination. Tu replies les doigts et en t'asseyant sur tes talons... tu restes les poings un peu fermés, comme si tu lui étais soumis. Tu regardes le sol. Peu importe la réponse, il serait probablement déçu. Tu te répètes dans ta tête : ne jamais se plaindre, ne jamais pleurer, ou ne jamais refuser un ordre ou un acte. toujours obéir même si on est fatigué ou qu'on ne veut pas... parce que c'est comme ça que ça doit se passer.

Pupilles dilatées, alors que ta peau se réchauffe de plus en plus, les marques dansantes toujours sous la force de son énergie, tu regarde un genou du loup. Il parle gentiment, mais il t'intimide. Et c'est pas ce qu'il a dit avant qui pourra te mettre en confiance. mignon et adorable. Super... même si venant de lui, ça te fait un truc, ça n'en reste pas moins que... ça confirme ce que tu pensais... ta virilité s'est bel et bien foutu le camp...

Et tu n'y arrives plus. Les pleurs du silence. Sans reniflement, sans que rien ne change dans sa respiration , dans ses battements de cœur. Larme orpheline, une puis deux. Tu baisses la tête pour te planquer derrière tes mèches, honteux et te sentant si peu de choses.

- Ca n'a pas d'importance... je fais que des conneries, et je contrôle rien... Je sais même pas pourquoi tu m'gardes... Je sais que je suis pas ton p'tit ami... mais... j'ai tellement envie de te plaire... et pas juste parce que... tu me trouves "mignon"...

Plus rien ne coule, tu es si fatigué... ton coeur te fait mal. Ta voix s'est estompé au fur et à mesure des mots. Tu relèves les yeux lumineux sur tes poignets...

- Pourquoi tu m'laisses pas te toucher...

Ton aura a changé, plus régulière. Tu es fatigué d'être repoussé, tu n'es plus un gosse. Le danger, tu en bouffes à tous les petits dej si tu peux dire ça. Tu as remarqué que tu n'es plus semi inconscient quand il te touche et t'aime ça... mais du coup, si le loup est attentif, il va aussi remarqué que tu ne vas plus être qu'un apparat ou qu'une poupée de chiffon. Tes poignets s'incurvent souplement pour lui saisir les siens à son tour et le tirer d'un coup vers toi. Inconsciemment, sa proximité fait vibrer vos aura ensemble, tu tournes automatiquement le visage vers lui, si proche, joue proche de la sienne.

Phil Mnusyhmapa
Phil Mnusyhmapa
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Jeu 8 Juin - 20:18
Phil ne sait pas qu’il a fait une bêtise en portant les mains aux poings de Jian, pour le décaler de lui. Il sait juste qu’ainsi son démon est moins ébranlé, mais tout aussi flambant de curiosité, lui qui, normalement, ne se réveillait pas pour les histoires qui ne le concerne que très peu. Mais depuis que Jian est là, depuis cette nuit où Apollyon se serait montré à lui en rêve, le démon ne le quitte plus. A vrai dire, il est aussi présent à cause de la lune qui s’approche, se préparant à faire une entrée toujours plus fracassante. La lune approche, Jian l’appelle et Phil sent qu’il répond à tout cela avec une envie ardente. Mais le problème, c’est que cela aurait été plus facile si Phil et Apollyon étaient deux individus à part entière. La personnalité de l’un n’était que le reflet de cette de l’autre, leurs âmes - s’ils en possèdent bien une chacun - intrinsèquement reliées. Le désir d’Apollyon est également celui de Phil.

Jian semble réellement heurter par la séparation, ne le regardant même plus. Cela lui brise le cœur, l’enfonce dans une réflexion complexe. Doit-il… Doit-il lui expliquer ? Se livrer ainsi, en livre ouvert pour le rassurer ? Mais serait-il même rassuré ? C’est sans doute prétentieux de songer un seul instant que Jian accepte de le voir tel quel, qu’il ne refuse pas soudainement toute attirance à son égard. “J’ai tellement envie de te plaire…” Mais te plaire-je en retour si tu comprenais ? Phil, tu réfléchis trop, souffla Apollyon dans son oreille. Un croc dans sa chaire, comme avec la panthère, et tu découvriras s’il aime ou non. Mettre un croc, ce n'était pas pour le mordre réellement, simplement faire une présentation en bonne et due forme.

Seulement, il n’eut par le temps d’organiser ses pensées, qu’il se sentit attiré en avant. Allant vers Jian, il ressent une pulsion étrange dans le ventre. Leurs visages se retrouvèrent proches l’un de l’autre, terriblement proches, qu’un souffle aurait pu se faire ressentir par une seule respiration. Ses yeux se posent sur les siens, mais surtout, il est mû par une nouvelle poussée. Et sans réellement réfléchir, son corps percute celui de Jian, le renversant sur le sol. Les deux mains de part et d’autre du visage du plus jeune, Phil est au-dessus, le surplombant. Ce n’est clairement pas une bonne position, elle doit faire travailler ses muscles. Mais cela ne l’émousse pas plus que cela. Ses yeux sont dans ceux de Jian, remplis de mots que même ses lèvres ne pourront lui dire maintenant.

-Tu me plais déjà, avoue-t-il doucement. Dis-moi ce que tu as fait, comme connerie. Parce que…

Son souffle se fit chevrotant, même s’il le contrôlait sans peine. C’est qu’il ne savait comment poser des mots sur cela sans lui montrer. Comment doit-il s’y prendre ?

-Tu l’as senti, pas vrai ? Ce qui émane de moi… Jian, ma famille est… spéciale. Et moi aussi, par extension. (Ses yeux s’adoucirent, si cela était possible.) Tu as eu beaucoup d’émotion ce soir. Ce n’est pas le moment d’en parler.

Ses doigts effleurèrent les oreilles qui dépassaient. Elle était différentes de celles de Bar. Celles ci sont sans la douce, mais avec les peluches qui vont avec. Phil aime, il admire. Mais il se tient toujours bien au-dessus de Jian. Il ne veut pas qu’il se perdre dans l’énergie qui sort de lui. Ce n’est pas le moment de le rendre encore plus perturbé, de le faire déguerpir ou au contraire, de le blesser dans sa confusion.

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Chute libre dans les bambous [Phil jian]
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