Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon EV6.5 : où trouver le Bundle Lot 6 Boosters Fable ...
Voir le deal

 :: Les quartiers interdits et malfamés Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

Under my skin (khatan - Phet)

Khatan Aymh
Khatan Aymh
Messages : 6
Job/Fonction : Mercenaire (chef d'un groupe de mercenaire) et combattant underground
Faceclaim : /
Dim 21 Avr - 23:14
Encore un soir dans les undergrounds, et il n'y a pas que tes hommes qui passent dans les cages, ces rings entourés de grillages, dans lesquels il est interdit de se transformer. Œil pour œil, dent pour dent, à apparences égales. Ce soir, c'est compliqué, un autre groupe est venu d'Indonésie, un de vos éternels concurrents et les paris sont ouverts et lourds. Comme d'habitude, il y a toute sorte de publics dans les petits gradins, hommes comme femmes, mais bien plus d'hommes. On ne laisse pas entrer n'importe quoi ici, les gardes sont spécialisées pour sonder la fragilité non accompagnés et leur refusent l'accès. Il faut être prêt à voir les pires saloperies illégales ici, et certains se sont déjà retrouvés pendus par les tripes par dessus le grillage qui fait pourtant quatre mètres de haut. Les contours sont changés après chaque nuit de combat en général, les piliers de métal blindé cédant parfois sous les plus puissants. C'est pour ça que les catégories vont crescendo. Et si le premier à se présenter est déjà puissant, alors les plus faibles ne sont pas idiots et se battront un autre jour, mais tous savent que si chaque parti veut gagner son argent, les plus puissants doivent attendre l'aval de leur supérieur s'ils font partis d'un groupe. Ce sont souvent les indépendants qui sèment le chaos dans une soirée, et les combats n'en sont que plus violents ensuite puisque les combattants se sentent pousser des ailes. Les plus conservateurs refusent de se prêter au jeu mais la jungle a souvent raison des plus fous, et s'ils dépouillent les plus gros parieurs, ils peuvent ne pas ressortir des lieux, c'est pour cette raison qu'il est mieux de respecter les règles. Et ce soir les indonésiens n'ont pas l'air très coopératifs.

Le gong sonne, et tes yeux s'assombrissent. Ce soir est une mauvaise. Cet enfoiré de Humjin, la grosse baleine de sumo qui gère les indonésiens et leur Boxe thaï boosté en hybridation... les a dopé c'est une certitude, leurs orbites sont tous éclatés de vaisseaux. En soi, tu t'en fous, c'est leur vie. S'ils veulent l'écourter et juste servir d'objets, de chair à canon, c'est leur problème, tu ne fais pas dans le social pour ces raclures, mais ... ça... devant tes yeux, ça te pose un problème. ça fait un moment que tu n'as pas été sur le ring, par principe, tu t'occupes de tous tes gars, avant et après leurs combats. Tu ne laisses jamais personne derrière, c'est un principe. La vibration du gong s'atténue sous les cris des spectateurs mais pour toi, le temps à ralenti... Kips est un de tes meilleurs gars, quasiment imbattables malgré son humour graveleux et ses conneries à la pelle. Tu regardes le sang s'écouler de sa bouche et de son nez, il bouge à peine. Ils ouvrent l'accès à la cage, tu pousses un type et rentre dedans pour secourir en quatrième vitesse Kips qui s'excuse en crachant du sang et veut y retourner alors que son genou est à l'envers. Tu te souviens de son adversaire. Il n'était pas retourné sur le ring depuis six ou sept ans et la dernière fois, c'était toi, face à lui, et tu avais perdu... tu n'étais que l'ébauche de ce que tu es aujourd'hui et tu n'avais pas la même rage au ventre de prendre soin des siens et le type qu'il vient d'exploser, c'est comme ton frère... tu lui dis de la fermer, qu'il a fait ce qu'il a pu, le charge dans tes bras, t'imbibant de son sang, et le sort de la cage, pour le déposer sur un brancard que prennent les autres dont un qui a déjà combattu avant lui et qui a aussi perdu mais celui là peut au moins marcher.

Vous n'avez gagné qu'une fois et ce n'était pas contre les indonésiens. Le dernier, le meilleur, c'est lui, dans l'arène grillagée: Sumsu,  l'avalanche. Cet ogre qui s'époumone contre le grillage comme échappé d'un sanatorium. L'un de tes hommes déjà blessé, refuse de se coucher devant les indonésiens et veut pour retourner dans la cage, la rage au ventre, alors que Sumsu vient les provoquer à la porte de leur team. D'autres combattants de ton groupe qui ne sont pas battus ce soir reculent et tu vois clairement à leurs yeux qu'ils ne veulent pas y aller... Ils retiennent celui qui veut se venger pour Kips. Tu ôtes calmement ton sweat, après avoir observer autour de toi comme si tout était au ralenti et sans un mot, tu te diriges vers la cage , les yeux te suivent sans comprendre ce qui se passe. Ils ne t'ont pas vu depuis quelques temps dans l'arène, et le gars au micro se fait un plaisir de tout expliquer et de crier haut et fort ton nez. Sur le chemin, tu entends ton oreille siffler et un flash te flingue le cerveau te faisant te stopper pendant quelques secondes, tu secoues la tête. Tu refuses bandes et gants. L'autre n'en a pas après tout mais ce qu'il ne sait pas aussi c'est qu'en sept années, tu as entrainé ta carapace comme personne autour de toi. Tu es le meneur parce qu'aucun n'a réussi à te battre, increvable, ils n'arrivent pas à entamer ta peau et quand ça arrive, tu cicatrises vite. Tes écailles sous forme animale, sont toujours présentes sous ta peau comme une carapace invisible et à force de te battre aux entrainements, d'encaisser volontairement les coups jusqu'à bleuir, elles se sont renforcer. Et d'un coup, quand tu entres dans la cage face à lui, le silence se fait. Certains ont du mal à croire que tu reviens dans la cage, tous te pensant à la retraite, tu n'y allais juste plus sans obligation, te concentrant sur les tiens et ton rôle mais ... tu n'as pas le choix ce soir. Silencieux, tu laisses l'arbitre répéter encore certaines règles, mais au fond, il est juste là pour faire beau et rassurer le public le plus sensible. Les gens les plus récents ne te connaissent pas vraiment et ne comprennent pas tout mais il ne faut pas avoir un master dans le domaine pour comprendre que tu es connu et que beaucoup sont ravis de voir ce combat de titans.

Toi, tu jettes à peine un regard au public. Seul le tableau des paris attire ton attention, tu vois les paris y exploser et tu sais que les 30% de gains des paris seront pour toi. Plus tu seras performants et mieux tu pourras recevoir de gains pour payer le doc avec une partie de la somme... Tes frères en ont besoin ce soir, tu ne peux pas te permettre de perdre. Les temps sont trop durs en ce moment, même si tu dois rencontrer un potentiel futur gros patron prochainement, tu as quand même besoin de mettre à l'abri certains jeunes former et leur famille si vous devez un jour partir, et il t'en manque... donc cet argent est une obligation. Et il est hors de question que Sumsu s'en tire comme ça. Ces foutus indonésiens...

La cage se ferme, le gong retentit , il te fonce dessus et pendant plus de dix minutes, tu vas te contenter de l'esquiver en étudiant sa manière de se mouvoir, quels coups il priorise. Tu t'en manges de gros coups, qui te balancent au sol, tu craches ton sang au sol et tes hommes commencent à s'inquiéter. Seuls ceux qui s'entrainent avec toi n'ont pas peur. Tu sens le grillage t'arracher la peau à un moment , et la douleur te pousse de plus en plus dans tes retranchements, mais c'est pour ton bien parce qu'il n'y a qu'acculer que tu atteins ton plein potentiel, et pendant ce temps... dans les gradins, on chuchote que tu as vu trop gros, que tu n'es plus dans le coup, que tu aurais mieux fait de rester avec tes vieux rêves. Sumsu ne cesse de t'insulter, d'insulter les tiens, jusqu'à ce qu'il t'atterrisse dessus et t'écrase les reins avec sa bedaine immense et tu sens ton estomac qui veut rendre, tes dents se serrent et sur ta peau, si on est attentif, on voit des vagues légères comme si sous le derme vivait quelque chose d'un autre temps. Tu relèves les yeux vers un gradin au hasard en cherchant à te libérant le bras qu'il cherche à t'arracher.

Figé quand tu croises ses yeux. Tu ne sais pas qui c'est, ni ce qu'il fait ici mais il se démarque de tout le reste et t'observe. Tu te prends une décharge électrique dans la tête, échappant une expiration non sonore, comme étouffant sous le flashback que tu ne comprends pas et dans tes veines, afflue une rage inconnue, tes yeux se modifient, ceux du pangolin, même si rien d'autres ne changent... Tu restes bloqué là pendant de longues secondes qui sont pourtant si courtes pour les autres... dans une vision d'un groupe qui marche dans la neige comme si ça faisait des mois, et tu ne ressens ni froid, ni peur, une détermination sans borne, comme si tu étais fait pour ça... Quand tu reprends tes esprits, tu sais aussi une chose commune à cette vision. Tu es fait pour ça.

Phet Huoshen
Phet Huoshen
Messages : 5
Job/Fonction : Unknow
Faceclaim : Ten Chittaphon Leechaiyapornkul
Jeu 25 Avr - 23:00
Phet releva les yeux vers le videur qui le toisait de toute sa hauteur. Son visage sans expression répondait au sien, se demandant pourquoi il le regardait de cette manière. Depuis leur arrivée ici, il avait senti les regards sur lui, comme s’il était l’entrée dans ce festin de barbarie auquel ils allaient tous assister. Son compagnon, un gars bavard et flanqué comme s’il tentait de se donner un air plus musclé qu’il ne l’est dont il n’avait même pas pris la peine de se souvenir du prénom, lui avait parlé des paris tout le long du chemin, depuis la sous-maison des hommes de Thawan jusqu’au parking désaffecté. D’ailleurs, si ce n’était pour l’homme qui lui bloquait actuellement la route, il aurait continué un peu plus longtemps. S’il pouvait être utile à une chose, néanmoins, ce fut lorsqu’il pressa son bras autour des épaules de Phet, souriant au garde pour lui dire qu’il était accompagné. Le plus jeune se doutait que son gabarit dénotait, que son style n’était pas habituel. Un rapide coup d'œil autour de lui, pourtant, lui confirma que dans un combat, s’il fallait, il s’en sortirait complètement indemne. Son arrivée en Thaïlande lui avait confirmé que la loi du plus fort semblait tenir sur le physique, plus que sur les aptitudes. Ce qui était, de son point de vue, une désinformation complète.

Sans avoir prononcer le moindre mot, ni même esquisser la moindre ride sur son visage, Phet se vit tout de même céder le chemin, pouvant rejoindre l’enceinte bruyante de la salle du ring. Aussitôt, celui qui l’accompagnait s’écarta pour aller perdre son argent dans la foule. Phet en profita pour inspecter ce qui l’entourait, trouvant un carré inoccupé qui lui allait très bien. Sa curiosité l’avait poussé à accepter la proposition, se demandant pourquoi ce genre de rassemblement semblait si important pour les autres. Même Thawan avait esquissé une hésitation à se déplacer, avant de se restreindre, par convention mais aussi parce qu’il avait des choses plus importantes à faire, d’après lui. Phet en doutait, car depuis son ombre, il avait perçu l’étincelle d’un souvenir dans les yeux de l’autre homme. Quelque chose ou quelqu’un l’empêchait de venir ici. Mais dans un premier temps, il voulait savoir la raison de toute cette attirance. On lui avait raconté des combats grandioses, qui allaient vraiment lui en mettre plein la vue. Alors il attendait d’en être le témoin, gardant son esprit ouvert. Ils sont arrivés alors qu’un premier combat se terminait. Phet inspecta le centre de l’endroit. Il avait déjà dû se battre dans des endroits restreints comme ceci, mais pas dans ses conditions. A une autre époque, il aurait été surpris de savoir que des gens s’affrontaient ainsi, et surtout pour de l’argent, lui qui valait l’art du combat à une grande estime. Maintenant, plus rien ne pouvait le surprendre ou l’esmoutillait. Il avait lui-même dû se battre dans une arène, il n’y a pas si longtemps que cela, pour l’honneur d’un homme qu’il ne respecte pas. En quoi était-il meilleur que ceux qui se jetaient là-dedans pour un peu d’argent ?

Un gong retentit et un nouveau combat commença. Rapidement, il comprit le problème chez les deux combattants et commença à s’ennuyer. L’autre homme qui l’accompagnait revint avec un billet bien étrange, le secouant devant les yeux de Phet. “Tu vois ça ? C’est mon ticket pour devenir riche !” Le moine leva ses yeux noirs vers lui, sans exprimer la moindre intention. Cela suffit tout de même pour refroidir les ardeurs que témoignait son accompagnant. Reportant son attention sur le combat, il délaissa l’autre, préférant visualiser comment il pourrait battre les deux adversaires sur ce ring en quelques prises. Le commentateur s’extasiait, enflammant la foule lorsqu’elle perdait de l’entrain. A aucun moment il ne prit part à ses exclamations, se fondant dans les ombres par son silence et son statisme. Il se passe quelques combats, avant qu’un homme à la corpulence impressionnante ne pose le pied sur le tapis. Phet fut conforté dans sa théorie du physique, car aussitôt, les paris flambèrent. Aussitôt, son voisin lui cria dans les oreilles : “Celui se présente en face de lui là… il est mort ! Ahahahahah !”. Pourtant, après à peine une dizaine de secondes, Phet constata tellement de faiblesse chez l’homme qui lui parut presque insoutenable de retenir une grimace. C’est donc lui, le grand champion ? Sa déception est un euphémisme. On lui avait promis quelque chose de spectaculaire ; il ne voit qu’un hybride boosté, muté, dopé comme si demain n’existait pas, avec une technique frôlant le niveau enfant de sa communauté. Pourtant, cela semble suffisant pour blesser gravement son adversaire. Assez pour qu’il doive être évacué.

Un bruit lointain résonna dans l’esprit de Phet en voyant l’homme entrer sur le ring. Lui. Il était là. Il le connaît. Tout son corps fut percé par le souvenir de sa vie antérieure, debout, tout comme lui, attendant sur les remparts de la ville, armée. Ce n’est pas la première fois qu’il a des souvenirs de Ming Yué. Mais celui-ci, il ne le connaît pas. Elle est plus âgée que lui. Et elle attend. Ses yeux suivirent les mouvements de l’homme, son corps irrémédiablement attiré par les sensations de ses souvenirs. Quiconque pouvait lui parler actuellement, il ne l’écoutera pas, ne l’entendra même pas. Un étrange fourmillement lui saisit les membres, réveillant enfin quelque chose à l’intérieur de son être. Il se surprit à le chercher un instant, pour l’apercevoir. Son nom est prononcé par le présentateur. Khatan. Une nouvelle sensation lui saisit le corps. Quoi qu’il se passe, cet homme détenait des souvenirs, de ceux qui sont importants et qu’il doit comprendre. Le combattant n’accordait aucune attention au public. Qu’importe, Phet le regardait assez pour eux deux. Tout le monde s'époumonait aux encouragements ou aux insultes. Sans comprendre tout ce réveille et pourquoi il provoque de telles réactions, le jeune homme ne peut s’empêcher de tout de même retenir son souffle au gong. Bien rapidement, il croise les bras sur son torse, inspectant la technique du sujet de sa curiosité. Ce qu’il manque en masse face à son adversaire, il le complète par une analyse de ses mouvements. Pas mal, toujours mieux que ceux qu’il a vu avant. Mais ce n’est pas assez. Il ne voit pas l’essentiel, il est lent et prend trop de temps à déterminer les points faibles. C’est donc, sans grande surprise, que Phet l’observe se faire écraser sur le tapis. Les yeux perçants entourés d’une fine ligne de khol noir scrutent ses mouvements.

Leurs regards s’accrochent. Phet ne desserre pas son expression, l’air de dire “lève-toi, je t’ai connu plus grand”. Il avait clairement choisi son champion dans cette arène de fortune, se prenant au jeu pour le seul et unique Khatan. Au même moment, une scène se rejoue dans son esprit. Ses yeux, il les avait déjà croisés. Le fer d’une arme contre une créature plus massive. Ses yeux avaient voulu le tuer.

Khatan Aymh
Khatan Aymh
Messages : 6
Job/Fonction : Mercenaire (chef d'un groupe de mercenaire) et combattant underground
Faceclaim : /
Ven 26 Avr - 18:56
Tes rétines dans les siennes, tu ne sens même plus tes bras que Sumsu tente de t'arracher. Tous ceux de ton clan sont contre la cage et la frappe, te gueulant de te relever, de leur prouver, et leurs mots sont même parfois si secs qu'on pourrait penser qu'ils t'insultent mais la vérité c'est qu'ils ont peur. Tout votre petit empire de survivants n'est battis que sur vous-même. Qu'arrivera-t-il si tu échoues alors que tous te voient comme leur voie. Tu pourrais être ingrat et dire que tu ne leur as rien demander, encore à être leur référence, mais ce serait d'une hypocrisie que tu ne tolères pas. Tu pouvais partir bien avant, quand tout a commencé et des dizaines de fois entre ce début et maintenant sur une étendue de longues années et jamais tu ne l'as fait donc... en d'autres termes, tu as accepté ce rôle et tu te dois de l'assumer.

Mais lui. Ou elle. De loin, c'est difficile à dire, il est si androgyne et son visage se floute comme si un second se superpositionnait au premier. Tu revois des colliers de perles, une danse mortelle, ses armes sur ta gorge et sur ton corps, tu revois encore la neige qui cette fois-ci tombe sur ton visage. Qui est-il? Un ancien ennemi? Mais pourquoi te parait-il si important, important au point que personne n'a jamais attiré ton attention de cette manière. Une torsion plus lourde et puissante que les autres te fait sortir de ta transe, et ton front tombe au sol dans un gémissement douloureux. Le moins qu'on puisse dire c'est que cette vision ne tombe pas spécialement bien et que l'autre bourreau est en train de te plier en quatre. Loin de toi l'idée de finir en pâte feuilletée, plié et replié avec de la sueur entre les différentes couches à la place du beurre, mais tu as du mal à retrouver tes repères. Et c'est quand il se sent poussé des ailes d'orgueil qu'il te lâche, et ton corps se déplie sur le sol comme mort. Tes poumons se regorgent d'air et une froide haine parcourt toutes tes veines comme si cet inconnu avait empli l'air d'une fragrance étrange. Tout te parait plus froid autour de toi, le sol de terre te renvoie à une époque. Tes yeux vides d'émotions se rouvrent et fixent à l'horizontal le moindre défaut du sol.

De son coté, le géant de chair levant bras au ciel et hurlant sa puissance vers le plafond comme s'il attendait une récompense des dieux, ne fait plus attention à toi. Il pense le combat fini. Tous compagnons aussi , on ne va pas se mentir. L'un d'entre eux a frappé le grillage, les larmes aux yeux avant de s'éloigner, parce que le public se met une volonté de mise à mort. Certains combats vont jusque là quand les figures sont importantes et peuvent faire exploser tant la côte des combattants que les paris. Le sol tremble sous les pieds des parieurs qui se mettent à marteler les gradins sous l'excitation dans des slogans plus sordides les uns que les autres.

Pourquoi fais-tu le mort? Et pourquoi pas? Quand il se lasse, et que l'arbitrage décide de la mise à mort, Sumsu revient vers toi, ton oreille est à l'affût, ton souffle s'est ralenti, ta peau entière change de consistance, même si l'apparence reste la même, les écailles se plaquant les unes aux autres sous ta peau, y compris le long de tes avant bras, des tes phalanges, autour de tes cotes, de tes joues. Pour toi, elles sont souples, mais pour les autres... c'est un peu un effet d'action réaction. A chaque impact, l'énergie reçue est transformée dans les écailles en énergie propre que tu emmagasines. Aucune idée de comment cela est possible, mais le processus est là, et plus tu encaisses, plus tu as d'énergie pour te défendre, répliquer et maintenir ton bouclier. Autrement, ce n'est pas ainsi qu'on peut te battre, mieux vaut utiliser des moyens détourner.

Il t'attrape par un pied et avec une force de bœuf t'envoie voler de toutes ses forces dans le grillage. Tu l'encaisses, et retombes au sol sur le ventre, voyant directement le plafond. Tu n'as peut être aucune blessure mais tes nerfs eux, existent, et t'en as un peu plein le cul d'avoir mal, donc... assez de cette stratégie pour le fatiguer. Certains semblent déçus dans les gradins. Quels idiots. Ne sont-ils pas sensés te connaitre? C'est encore une histoire de réputation, mais au fond, à part ceux qui sont à tes cotés depuis longtemps, personne ne connait et comprend ce que tu es.

Une ombre occulte tout ton champ de vision, tu pousses d'un coup sur une de tes jambes contre le grillage, et Sumsu s'écrase comme une merde sur le sol dans un nuage de poussière et tout le monde  grimace. Quand tu t'arrêtes sur le sol, tu t'assois poussiéreux, secouant un peu la tête, tes mèches longues en éparpillant partout. Génial, t'as une de ces gueules maintenant. Un peu courbaturé , tu te relèves, te faisant craqué le dos, sous les cris qui reprennent dans les gradins, et d'un geste nonchalant, tu leur dis de baisser un peu d'un ton , sans même les regarder. Ils crient trop fort, tu as déjà mal au crâne, pas la peine d'en rajouter une couche. Le fait qu'ils s'en foutent te soule, tu soupires et reste en plan, te dépoussiérant un minimum. Bon, la terre, ça râpe quand même moins que le béton, voyons le bon coté des choses. Les mains sur les hanches, la gueule blasée sous le rire nerveux d'un de tes potes, tu regardes Sumsu qui essaie de relever sans se marcher sur le ventre. Et vu que tu as pour principe de ne jamais attaquer personne dans le dos, tu attends poliment qu'il se retourne après quoi tu lui fais un petit coucou de la main. De quoi le foutre encore plus en colère après cette humiliation. Du coup de l'œil, tu regardes le propriétaire de la team indonésienne, qui a l'air aussi énervé que son poulain bien garni.

C'est pas que tu as autre chose à faire, mais tu peux continuer longtemps comme ça. Vu qu'il est là, tu as toujours le temps de reprendre tes sens et de soigner les égratignures qu'il te fait. Tes yeux vont sur ses fringues, un traditionnel amas de bandes de tissus enroulées autour de sa taille et passant entre les jambes, un peu à la sumo mais en plus habitué. Tout s'accélère, vos corps entre en contact, s'esquivent, encaissent les coups. Un dans son foie le fait suffisamment pivoté pour que tu décroches une bande de tissus, et en le contournant tout en prenant coups, les évitant et le rendant fou, tu entoures le tissu autour de ton bras. Vient le moment où tu glisses entre ses jambes, ôtant encore une couche de tissu. Sumsu se fiche de ce que tu fais mais toi... tu comptes les secondes qu'il reste avant la fin du combat. Tu ne veux pas que d'un combat, tu veux qu'il sonne comme un avertissement. On ne tabasse pas tes hommes sans contrepartie. Pas de cette manière. Tu as perdu un frère l'année passée et personne ne l'a vengé, personne ne lui a rendu honneur, parce que tu n'étais pas là, et ... qu'ils ont jeté son corps comme un déché. Il n'avait pas respecté les ordres certes, mais... ça n'excuse pas ce qui s'est passé et ... c'était eux. C'est aussi pour ça que leur manager te toise avec arrogance. Il te menace du regard , se sent tout puissant.

Tu sais aussi que tu ne pourras pas l'avoir normalement, il fait plus de deux cent kilos.... Mais... "tu es fais pour ça..." Piéger. Ton âme est perturbé, tu réfléchis différemment ce soir...
En quelques secondes, tu lui éclates une cheville pour qu'il perde l'équilibre, balance la bande immense de tissu vers le haut, elle s'enroule autour de la poutrelle qui maintient les murs de la cage  en cage. Tu prends ton élan sur le pourtour du ring, pour t'accrocher le plus haut possible sur une des grilles qui vrille un peu sous ton poids, et te propulse vers le haut attrapant l'amas de tissu qui s'est pris dans la poutrelle et redescend de toute ta masse morte avec la corde de coton bloquée entourée à tes bras. Sous l'effet de poulie, une des jambes de Sumsu pris dans le tissu, décolle vers le haut, lui écrasant les parties avec et dans un cri aigu qui remet en doute tout son genre, il se retrouve pendu par les pieds. Tu le percutes de plein fouet dans ta descente, et lui passe la bande autour du cou à plusieurs reprises, restant en équilibre accroché à son corps. Sous votre poids, il se lacère les bijoux de famille petit à petit et s'étrangle, complètement pris au piège dans ses propres linceuls aux couleurs de Bouddha.

Ce qui tu n'avais pas prévu c'est que la poutrelle n'était pas faite pour soutenu environ trois cent kilos. Et alors que ta colère l'observe mourir sous les yeux estomaqués du public, les cris s'étant quasiment estompés, tu lèves les yeux , puis suis les câbles raccrochés aux pans de grilles de toute la cage. Dans un craquement cinglant et brutal de machinerie qui se tord, de boulons qui sautent et d'acier qui lâche, tous les pans de la cage se déforment. La poutrelle cède d'un coup. Le corps Sumsu tombe, toi avec. Il s'écrase au sol dans un bruit de fractures et de déglutissement dégueulasse, le sang qui va avec. Toi tu ne vois que la poutrelle qui vous rejoint et l'esquives de justesse, elle t'entaille un peu le bras, mais on voit l'espace d'un instant la luisance de tes écailles dessous. Tu grimpes sur la poutrelle d'acier, qui entraine avec elle, les six portions immense de cages, une par une. Si tu n'avais pas eu un putain d'instinct, tu te serais faire écrasé dessus comme une vulgaire tourte. Un a un tu arrives à grimper sur une grille déjà tombé pour éviter une autre, puis la seconde, jusqu'à la sixième. Tout le monde s'est éloigné, la poussière est partout et même le commentateur ne sait plus quoi dire.

Tout le monde reste figer quand tout est tombé. Tu t'es pris la dernière grille mais d'un pied, tu te dégages. Tu as l'impression d'être en haut d'un tas, quand la poussière retombe. Le cul sur une des grilles qui s'est abattu sur vous, tu tousses en secouant la main. Putain, jamais ils passent le balai dans ces endroits avant les combats, c'est toujours la même chose. Ils pensent aux asthmatiques ?? Tes gars ouvrent de grands yeux, et personne n'ose rien dire, pas vraiment sûr de comprendre ce qui s'est passé.

Au loin, on peut voir le présentateur et le commentateur annexe en hauteur qui se facepalm, sous ce que tu viens de faire. Le propriétaire des lieux fait une tête blasée. Heureusement que la poutrelle n'était pas fixé au bâtiment hein. L'équipe des indonésiens ne comprend pas ce qui vient d'arriver à Sumsu. Toi tu te relèves en équilibre sur les grille, en grimaçant, courbaturé du dos. Deux cent kilos sur la colonne vertébrale, c'est décidément trop, même pour toi.  Du coin de l'œil, tu remarques que ton treillis a été troué dans le combat. Le pantalon merde! Ca coute cher! Un soupir blasé, alors que tu regardes autour de toi ce que tu as foutu et là, tu le vois, à travers les grilles empilés. Sumsu, dessous... à peine vivant. Tu regardes le plafond, les grilles... autour de toi.

- Oh.

Ok, on va descendre hein... tu as tout explosé. Enfin, non, c'est Sumsu qui a tout pété, mais il a cherché aussi là! Une part des gradins s'enflamment, deviennent fous. Ils se sont faits une fortune, et toi aussi au passage. Tes camarades te tendent les mains pour t'aider à sortir de ce merdier et te lâchent plus, complètement excités.

Phet Huoshen
Phet Huoshen
Messages : 5
Job/Fonction : Unknow
Faceclaim : Ten Chittaphon Leechaiyapornkul
Ven 26 Avr - 19:47
Ce n’est pas du grand art, mais cela fonctionne. Après que Khatan se soit enfin relevé, soufflant dans la figure de ses adversaires qu’il ne fallait pas l’enterrer aussi rapidement, il s’évertua à démontrer de son ingéniosité pour abattre son adversaire. Impassible, Phet observe le dérouler, constatant chaque train de pensées qui allument la conscience du combattant. Un mouvement de torpeur pertubé secoue la foule. Certains s’écartent déjà, d’autres veulent être aux premières loges. Il y avait de quoi vouloir coller son nez à la grille, il est vrai. Mais au vu de la tournure que prenait ce combat, les esprits les plus dégourdis s’éloignent pour protéger leur intérêt. La scène est vulgaire, n’offrant du spectacle qu’à ceux que l’adrénaline à rendu insensible à la violence ordinaire. Mais outre le désastre d’une telle prestation, les parieurs s’écroulent en commençant à se rendre compte, petit à petit, que leur vie est détruite. Jusqu’à la prochaine soirée, en tout cas.

Ses yeux se lèvent vers la poutre. Elle va lâcher. Rien dans ce pays ne tenait le coup, si ce n’était les temples bâtis par ses ancêtres, oubliés pour la bonne cause. Sans se presser, le jeune homme retire sa veste boléro, pour se protéger le visage et les yeux, exposant succinctement l’arme dans son dos. Caché derrière le tissu épais, il évite les projections de poussières qui l'atteignent, mais rate toute la scène. Qu’importe, il la connait déjà. Des bruits énormes secouent tout autour d’eux, accentués par les exclamations du public qui tente de se protéger des dommages. Le géant de chair termine sans doute sa carrière sous les débris d’un ring qui l’a vu briller. Il ne sait s’il s’agit de la conviction ou de l’espérance, mais Phet n’imagine pas un instant que Khatan aura le même sort ce soir. La conviction qu’il était bien plus qu’un simple amateur de baston dans un cours pour les petits ou l’espoir de pouvoir lui parler afin de tirer au clair ces souvenirs qui viennent bousculer son corps.

Une fois certain qu’il ne subira plus de bourrasque de poussière, Phet ré-enfila son vêtement. De la main, il ébouriffe ses cheveux courts, faisant tomber quelques poudres blanches. C’était bien sa chance d’être habillé en noir. Depuis quelque temps, il ne porte que cela de toute façon. A côté de lui, c’est le chaos. Son compagnon s’est mit à pleurer, les larmes traçant des lignes plus sombres sur sa peau désormais salie. “Je suis ruiné, je suis ruiné ! Comment je vais rembourser Thawan, maintenant ? Je suis mort et ruiné !” Phet ne lui accorde qu’un clignement de paupières fatiguées, loin de la méprise ou de la pitié. Il n’offrait pas de sentiments à ceux et celles qui ne le méritaient pas. Plutôt, alors que tout le monde se divisait pour aller soit féliciter le champion ou s'abattre sur son sort, Phet en profita pour s’éclipser. Il quitte sa place, se fondant dans la foule. Sur ses observations, il remonte la file des alliés de Khatan. Ses yeux se posent sur celui qui a provoqué par son incapacité l’entrée de Khatan sur le tapis. Aussi étrangement que cela puisse être, il ne ressemblait pas à l’ombre à contre-courant, passant plutôt comme un autre jeune dans la cohue. Ce fut donc sans grande difficulté qu’il arriva à se glisser au plus proche de la porte des coulisses. Tout le monde avait les yeux sur le vainqueur. Pour peu qu’aucun n’est de pitié pour le pauvre vaincue sous la ferraille, il n’y aura que lui à avoir des compliments cette nuit.

La porte se referma derrière lui. Le couloir est sombre ; c’est à son avantage. Un frisson lui parcourt tout de même l’échine en songeant à la lumière pouvant claquer à tout instant. Le noir n’a jamais été son terrain de prédilection. Il ne lui fallut pourtant pas longtemps avant de trouver un endroit où disparaître. Jouant de ses qualités d'acrobate et de grimpeur, il fut bientôt inaccessible à la vue de tous, mais tout le monde à la merci de la sienne.

Khatan Aymh
Khatan Aymh
Messages : 6
Job/Fonction : Mercenaire (chef d'un groupe de mercenaire) et combattant underground
Faceclaim : /
Ven 26 Avr - 23:06
Tu sais comment ça se passe ce genre de choses. Quand une victoire arrive et qu'elle n'était pas si attendu que ça, non seulement rester sur place peut être dangereux mais c'est aussi une erreur de rester au milieu des fans. Tu n'étais pas là pour la gloire. Certains de tes hommes ont ce rôle, ils sont plus vendeurs, aiment la lumière et on les demande. Toi aussi , on te demande, mais tous savent que tu es un combattant de l'ombre. Tu es monté dans la cage pour stopper l'hémorragie des défaites et pour venger un jeune combattant qui avait un avenir prometteur et tu savais, pour l'avoir longtemps entrainé, que ce n'était pas un mauvais gars, loin de là.

Alors quand la cohue commence à se faire, il s'éloigne avec ses gars pour regagner leur quartier et les vigils ne chargent d'arrêter la plupart de ceux qui sont très excités et qui font partie du public. Après, ils sont tellement que certains pourraient arrivés à se faufiler, mais ils se chargent ensemble d'aller contrôler les couloirs. Tout comme , même si les undergrounds n'ont pas vraiment de règles, il y en a une qui passe au dessus des autres: les équipes ne doivent pas se croiser, même si l'équipe n'est constitué d'un seul gars. C'est donc naturellement que toi et tes gars, vous avez votre couloir. Pas le meilleur c'est certain. Il sent la moisissure, il y fait froid, les néons crépitent et on entend des bruits de bestioles qui se baladent, probablement que des rares, et heureusement que ce souterrain est dans la partie haute de la ville, sinon ils se seraient battus dans l'eau et... c'est d'ailleurs le prochain lieu d'ici quelques jours, mais tu vas refuser l'invitation. Tes gars ont besoin de repos et de se soigner. Depuis quelques temps, les combats sont de plus en plus haut niveau, comme si des spécimens puissants sortaient petits à petits de l'ombre. ça ne te plait pas spécialement. Sumsu n'était pas non plus aussi résistant. Tu soupçonnes qu'un nouveau marché est en train de se mettre en place , mais tu en ignores le maitre.

Avant de t'éloigner, tu as jeté un oeil aux gradins, vers l'endroit où il y avait ce type, mais ... disparu, alors tu es parti avec les autres, mais... ça te hante. Qui est-il? Pourquoi être parti comme ça? Etait-il vraiment là, ou as-tu vu une illusion en lien avec tes visions. Pourquoi en a-t-il déclenché...?

- Khatan ça va? T'as l'air ailleurs? Que te demande un de tes gars en se changeant en tenue plus propre.
- Ouais... ouais, ça va... juste mal au crâne.
Ils rient un peu, c'est vrai que dire ça à coté de ce que tu as vécu, c'est limite what the fuck. Tu as visiblement fait une prouesse aux yeux de tous, mais pas aux tiens. Tu as tout explosé, bravo toi. Tu es recouvert de poussière, de sang, de substances de Sumsu et des combattants avant toi, l'idéal pour chopper une merde qui se guérit pas, alors la douche semble de mise. Enfin la douche...
Olim, le black du groupe te regarde, avec ton air préoccupé sur ton propre état.
- Hey... Tu veux un seau de flotte?
Tu le regardes , n'hésitant qu'une demi seconde et lui fait oui de la tête, avant de sortir de la pièce pour que leurs fringues ne soient pas affectées. De toute façon, tu n'en as pas de rechange, tu n'étais même pas sensé te battre. Il te suit avec un gros seaux de plastique, ouvre le robinet dans le couloir, le genre sur lequel on peut se laver les pompes, et le remplit d'eau froide. Merveilleux, c'est pas vraiment ton délire, vu tout ce qu'il y a dehors en ce moment mais as-tu le choix. Tu cherches un endroit avec une grille d'égout, quand tu sens quelque chose. La même sensation que tout à l'heure dans les gradins. Il est là. Il est passé ? Tu ne bouges pourtant pas, posant tes mains sur le mur. Olim brandit le saut au dessus de toi et lentement te verse la flotte sur le corps. Les saletés , même les plus lourdes, finissent par se détacher de ta peau tatouée. Tu frottes un maximum possible, y compris tes cheveux, avant de les renvoyer en arrière , de le remercier et de racler le trou plein de flotte de toi. Il te jette une serviette avant de retourner avec ses potes. Lui aussi a senti, il ne se bat pas, c'est une sentinelle. Il sait se battre, mais ne va pas en cage. Il l'a vu , lui. Toi, tu l'as juste senti.

- Tu comptes te montrer un jour, où tu vas continuer de me balancer des visions en plein combat pour me faire perdre?

Phet Huoshen
Phet Huoshen
Messages : 5
Job/Fonction : Unknow
Faceclaim : Ten Chittaphon Leechaiyapornkul
Sam 27 Avr - 10:41
Avec élégance, Phet sortit de sa cachette. Les mains sur le rebord, il se laissa glisser silencieusement le long du mur, atterrissant souplement sur le sol. Vu de prêt, Khatan est encore plus impressionnant. Ses épaules dégoulinent de l’eau froide avec laquelle on vient de le nettoyer, les gouttes se perdant sur ses muscles pour les souligner dans la lumière blafarde. Phet l’avait vu rentrer accompagné, croisant le regard du sentinel. Peu de gens arrivaient à le détecter en temps normal ; la prouesse n’était pas passer sous le radar du jeune homme. Il posa un pied en avant, se montrant complètement à la vue du champion de la soirée. Ce titre semblait ne lui faire ni chaud ni froid, ce qui ramena Phet a ses premières impressions : il est plus dégourdis que les autres. Ou, en tout cas, il porte ses responsabilités assez proprement pour en donner la façade. Les yeux noircis du plus jeune rencontrèrent les siens, soulevant une nouvelle vague de souvenirs. Étreignit par un vent froid, Ming Yué constatait la force de son adversaire. Mais il n’y avait pas que le souffle des montagnes qui avait glissé sur son corps. Ces mêmes bras avaient trouvé une place autour de ses hanches.

-Ce ne sont pas des visions, corrigea Phet, glissant ses mains tatouées dans les poches de sa veste, mais des souvenirs. Tu peux décider de ne pas me croire si cela te facilite l’existence, je comprendrais.

Le plus jeune l’observa de haut en bas, remarquant que l'entaille qu’il avait subi au cours du combat s’était déjà plus ou moins soignée. Il ne se trouvait pas particulièrement perturbé par la nudité de son interlocuteur, se retenant simplement d’avoir un regard déplacé sous la limite du pantalon. Tout du moins, de ce qu’il pouvait éviter d’avoir dans son champ de vision. D’ici quelques minutes, c’est inévitable, Phet va devoir s’éclipser pour ne pas éveiller les soupçons auprès de son compagnon au bord de la crise de nerf. Déjà que son allégeance auprès de son patron vacillait de jour en jour, il n’avait pas besoin de provoquer le doute. Pas avant son départ, tout du moins.

Le cheminement était quelque peu déchiqueté, surtout qu’il manquait des parties de l’histoire. Certains segments se perdaient dans les songes, remplacés par les émotions plus fortes. De la détermination, à la rage, jusqu’à cette compassion pour un prisonnier à l’affection entretenu. Phet percevait le mélange dans un flux constant à force de porter les yeux dans ceux de Khatan. D’ici quelques nuits, plusieurs rêves et séances de méditation, il aura fait le tri, à la manière dont on lui avait appris au début de sa formation. “Accepte les sensations, les combattre te fera souffrir. Elles sont là, elles ont déjà excitées.” Il n’était pas sûr de ce qu’il trouverait dans ces souvenirs qui sont désormais les siens. Ming Yué avait eu une vie particulière, surtout à son époque. Première femme a rejetté le devoir familiale et a obtenir ses tatouages de maîtres suite à la guerre contre les troupes de la Source. Phet avait autant appris sur elle dans ses cours que par le biais de ses souvenirs. Seulement, un ancrage important était toujours absent, disparaissant des histoires, comme souhaitant être partiellement effacé de sa légende. Il pensa, naïvement, avoir la raison de ce trou dans l’histoire, devant les yeux.

-Je m’appelle Phet. Enchanté de te rencontrer, Khatan. Je ne sais pas si tu es enclin à m’écouter dans l’immédiat. L’explication peut être longue… (Il tourna la tête vers l’endroit d'où émanait les voix de ses garçons.) …et il semblerait que tu sois quelqu’un d’important.

Il avait constaté la manière dont les autres le traitaient. Rien que du public, sa personne se trouvait adulée ou détestée. En toute honnêteté, il savait que sans la part introduite de ses émotions à son égard, il ne lui aurait peut-être pas accordé autant d’importance, tout au plus de la curiosité après avoir constaté ce que les gens appellent ici des “combats grandioses”. Phet avait tort, il s’en rendit compte maintenant, que son ignorance aurait pu lui jouer un bien mauvais tour. Car de prêt, il dégageait quelque chose de plus. Khatan n’était définitivement pas un simple paria des beaux quartiers ou un enfant des rues devenu adulte. Certains de ses souvenirs lui rappellent pourtant que cet homme avait voulu le tuer. Pourtant, il serait malhonnête de ne pas avouer que sa vie antérieure à lui aussi, a voulu le tuer.

Khatan Aymh
Khatan Aymh
Messages : 6
Job/Fonction : Mercenaire (chef d'un groupe de mercenaire) et combattant underground
Faceclaim : /
Lun 29 Avr - 12:43
D'un geste habituel, tu t'essuies le corps sans aucune pudeur. Il est d'un autre temps , peut-être jamais d'ailleurs, les jours tu en avais. Tu as été élevé dans un monde où un corps est un corps, juste ça, hormis quand l'intimité et le sexe s'en mêle, mais c'est une autre histoire. En terme de douche, de soins, etc, la pudeur c'est pas ton rayon, sans compter que tu as du mal, contrairement à certains de tes hommes, à accumuler les couches de fringues. Ca te gène plus qu'autre chose et tu es du genre à avoir chaud un peu trop vite. Et puis c'est votre truc à vous, les gosses de rues, de faire avec le peu que vous avez, et les fringues ça se trouve pas sur le pas de sa porte. Cette mauvaise habitude est resté, de porter un vêtement jusqu'à ce qu'il ne ressemble plus à rien, ou ne vous couvre plus assez.

Quand tu vois l'individu descendre de sa cachette, tu as du mal à croire que cette petite chose raffiné vient des conduites dégueulasses du haut du couloir. Tes yeux font deux secondes les va et vients, te laissant un arrière goût de "il est pas net ce gamin", mais bon, au fond, qui l'est dans les coins. Quand il se rapproche, son regard en dit long, son attitude assurée aussi, et tu restes sur tes gardes. Pourquoi est-il là au juste? Pourquoi se cacher comme un assassin? Tout le monde sait que tes ennemis ne sont pas rares... mais ce genre là c'est une première. Dans l'immédiat, tu n'as pas d'autres visions, ça te conforte dans l'idée qu'il les déclenche peut-être. Méfiant, tu le détailles, lorsqu'il te parle, non sans un certain langage soutenu et trop calme à ton gout. Donc, il est au courant?

- Des souvenirs? Comment tu sais que c'en sont si tu n'as rien provoqué? Quant au fait d'y croire ou pas, je vois pas en quoi ça changerait ma vie.

Tu le fixes en retour de son observation appuyé de ta personne, alors qu'Olim te jette en va vite ton treillis. Tu l'attrapes par habitude à l'arrache sans pour autant l'enfiler, ne lâchant pas le gamin bizarre des yeux, des fois qu'il aurait la bonne idée de te la faire à l'envers une fois le dos tourné. C'est presque malaisant comment il te fixe, c'est quoi son problème? Tu doutes être digne d'un interêt si prononcé, à moins que ce soit juste un de ces psychopathes qui trainent dans les coins, que la pluie diluvienne pousse à venir faire chier les gens directement dans leur chaumière, faute de pouvoir le faire dehors. Si c'est le cas, il a bien mal fait son choix, il y a des milliers de gens à terrifier autre que toi. Quand enfin, il s'entend un peu sur la raison de sa venue, tu daignes t'habiller en même temps, histoire de paraitre un temps soit peu décent.

- T'es un peu bizarre comme mec, t'es au courant de ça? Tu te planques dans l'ombre comme un arachnide qui attend sa proie, tu stalk les gens, puis tu te pointes alors que je suis blessé et à poil pour me demander le plus naturellement du monde si j'accepte de t'écouter. A propos de quoi? Et qui t'envoie? N'y vois rien de personnel, mais si tu savais le nombre de types qui se pointent comme si c'était légitime, et qui veulent me faire avaler des serpents... pensant que je vais croire n'importe quoi sous prétexte que je suis un dégénérescent... donc vas-y, c'est à propos de quoi? Sois convaincant parce que les vigiles vont débarqué d'ici dix minutes. Que je sache si je te garde avec moi ou je te laisse te faire embarquer.

Phet Huoshen
Phet Huoshen
Messages : 5
Job/Fonction : Unknow
Faceclaim : Ten Chittaphon Leechaiyapornkul
Sam 4 Mai - 21:30
Khatan dégage ce que tous les hommes confiant en position de responsabilité possèdent. Une aura de connaisseur, de celui qui vit ici et qui n’a pas peur d’y être, que rien ne surprend réellement, le mettant plutôt sur ses gardes. Mais il n’est pas imbus, bien au contraire. Il semble savoir qu’il ne peut pas prendre n’importe qui de haut. Phet lui donne ce point, une qualité qui pourrait aussi lui jouer des tours. Les armes dans son dos frottaient contre le tissu de sa veste. D’aucun dirait que c’est rassurant de savoir qu’elles sont à portée de main. Seulement, il évitera de les sortir aujourd’hui. Personne ici n’était encore digne qu’il sorte ne serait-ce que son bâton de combat. Bien loin d’être provoqué par les manières de l’homme en face de lui, il en profite plutôt pour le comprendre.

-Je sais qu’il s’agit de souvenirs car j’ai connu cela bien avant toi. Tu es sur la défensive parce que c’est la première fois pour ton âme. Mais tu vas t’y habituer.

C’était toujours intéressant de découvrir que tout à chacun s’enfermait dans une défense en accusant les autres.  Phet avait bien des pouvoirs, mais provoquer des visions n’en étaient pas un. Il se contentait de contrôler la spiritualité de ses ancêtres, l’énergie de son monde et d’agir en fonction des vibrations. Seulement, pour avoir côtoyé un bien étrange homme récemment, il sait que jouer avec l’esprit des autres est possible et extrêmement dangereux. L’éviter fut son maître-mot depuis son introduction dans la garde de Thawan. D’ailleurs, il n’était même plus sûr de le voir revenir un jour tellement cette folie dépasse les entendements.

Il tourna la tête vers la main, lançant le treillis, observant avec un petit intérêt l’homme en question. Il avait cru entendre son prénom dans la bouche d’un autre combattant il y a quelques secondes. Phet s'intéressa à lui, surtout car il avait eu l’intuition de le percevoir et surtout, de le trouver malgré sa cachette. S’il a de la chance, pourquoi ne pas discuter avec lui ? Ses intuitions s'émoussent-elles dans cette ville polluée et bruyante ? Il n’a pas eu le temps de se reposer correctement depuis sa victoire dans l’arène, étant soudainement beaucoup plus sollicité. D’ailleurs, ce club qu’il avait dû visiter hier soir était une vraie débauche qui l’avait rendu curieux. C’est peu dire que le frère de Thawan a de bon goûts en termes d’hommes pour ses artistes.

Son attention se reporta sur Khatan. Restant de marbre face à l’accusation, il le prit presque comme un compliment. Au moins, avait-il l’élégance de la princesse des terreurs humaines. Les questions sonnent comme des attaques et la dernière phrase comme une menace. Phet ne broncha pas, non impressionné par la possibilité de se faire entraîné par la sécurité. Comme dit précédemment, personne ici n’est digne qu’il sorte son arme, et sûrement pas le vigile qui l’a toisé tout à l’heure.

-Tu es agressif, observa-t-il enfin. Personne ne m’envoie et je ne veux rien te vendre. Si tu es vraiment disposé à en discuter maintenant, cela ne me dérange pas. Connais-tu le principe d’une vie antérieure ? Une âme revenant dans un autre corps après la mort du précédent. Certains souvenirs sont bloqués et apparaissent avec l’âge ou lors de rencontres fructueuses. Ce que tu as vu, ce sont des souvenirs que l’âme de ta vie antérieur te transmet. Je ne provoque rien du tout, personnellement, à part pour avoir débloqué cette partie de ta mémoire. Ne te sens pas particulièrement visé, je subis la même chose que toi. Seulement, j’ai l’habitude. Cette nuit, tu vas en rêver et peut-être même les nuits suivantes. Si l’on se revoit, toute l’histoire qui nous unit nous sera révélée.

Phet haussa des épaules, le regardant droit dans les yeux. Il gardait résolument son visage sérieux, sans émotion. Ses yeux affinés coururent sur les joues de l’autre homme, prenant une image de ce visage pour la bonne mesure.

-Je connais beaucoup d'évènements de ma vie antérieure. Mon peuple l’a intrinsèquement intégré dans sa culture. Je peux t’aider à comprendre qui tu es réellement, si tu me le permets. Si tu refuses, je ne m’y opposerais pas. Même si j’ai quand même envie de savoir pourquoi ta vie antérieure a voulu tuer la mienne.

Khatan Aymh
Khatan Aymh
Messages : 6
Job/Fonction : Mercenaire (chef d'un groupe de mercenaire) et combattant underground
Faceclaim : /
Lun 6 Mai - 20:19
Tu fermes ton froc un peu sèchement.

- M’habituer à ça? Demandes-tu en échappant un certain rire coupé. Non merci, ça a failli me tuer ta merde. Et je suis pas sur la défensive, j’aimes juste pas qu’on rentre dans ma tête comme si c’était un moulin.

Tu boucles ta ceinture et la veste à capuche que Olim t’apporte, alors que tu allais rouvrir la bouche, mais tu te rends compte que la petite araignée reluque à sa manière ton bras droit. L’espace de quelques secondes, un bras enfilé dans la veste , tu regardes Phet, puis Olim, qui t’adresse un “quoi” du visage. Il a rien capté lui, il est con, et hétéro, ça doit tout excuser et sa femme, vaut mieux pas la contrarié parce qu’elle te charcute en deux deux, ils se sont bien trouvés ces deux là. Tu ne réponds rien, retournant tes yeux sur le nain. Ça va? A l’aise? T’existes plus? Il débarque dans ta vie et te zappe like that? C’est quoi. Oh! On parlait ! Quand il te regarde de nouveau, tu lui fais des yeux, genre [Allo], pour avoir la suite. Et là, il te sort que tu es agressif. Tu clignes des yeux.

Dans un coin de la porte, Kips qui s’est un peu remis, se marre en douce en tendant l’oreille, et dépassant un peu la tête pour observer. C’est qui ce gamin qui fait la morale à son boss. C’est drôle et distrayant tiens, un peu comme quand il surveille le mec de Sayya de loin et qu’il le voit faire la misère à certaines personnes qui ont le double de son âge. La jeunesse ne s’arrange pas. Comment ça, il n’a que vingt huit ans lui-même. Il se sent pas concerné, non. Lui, il est parfait. Alors comme un con sans gêne avec la guibole tout raide et pété, il observe.

Toi, de ton côté, tu t’es un instant demandé, si tu avais vraiment dit être disposé à causer maintenant devant tout le monde d’un truc intime dans lequel un potentiel deuxième nain, anciennement CE nain là, t’aurait par inadvertance ou pas, tué dans un recoin de montagne. Tu repenses un instant à tout ce que tu as déblatéré en ayant du mal à faire le point. Faut croire que tu t’es pris un peu trop de coups dans la tronche ce soir, tu as du mal à avoir les idées bien claires.

Tu lèves un index entre toi et lui, après avoir zippé ta veste, ta main sur ta tempe à l’opposée… inspirant un peu.

- Arrêtes de me fixer comme ça, c’est… perturbant. On dirait que tu veux prendre possession de mon âme. Écoute, j’ai mal au crâne… genre, vraiment. Et je passe pas une seule nuit sans insomnie ou en chier à cause de la douleur de quand je dors, parce que c’est comme ça depuis que je suis sorti de ce putain de labo, gamin. Donc… si tu me sors que parce que tu t’es pointé dans ma vie, ça va être pire…

Tu ôtes ta main de ta tête

- Comment je suis sensé approuvé ça ? Hein? Si je te bute ça s’arrête? N’y vois rien de personnel… Mais si c’est toi dans ma dernière vision, déjà t’étais une gonzesse et en plus, t'étais sur le point de me trancher la gorge, donc si effectivement tu m’as tué, ce serait que juste rendu…. Rah putain…. KIPS !

- Ouais?
Tu te retournes. Il fout quoi ici lui? Il a l’air d’aller mieux.
- Mais qu’est-ce tu fous…
- Je me distrais avec une engueulade de vieux couple.
Il te fait un big smile et tu t’approches de lui pour lui foutre un coup de serviette.
- File moi tes pilules.
- Ah ça arrive ça patron… les femmes ça fait souvent mal à la tête quand ça fait longtemps tout çaaa.
- Ferme ta gueule un peu, ça a rien à voir.

Tu reviens vers Phet en avalant trois pilules, très sérieux.
- Alors? ça marche si je te bute?

Phet Huoshen
Phet Huoshen
Messages : 5
Job/Fonction : Unknow
Faceclaim : Ten Chittaphon Leechaiyapornkul
Dim 12 Mai - 22:30
Khatan ne sait pas ce qu’il veut. Il dit ne pas être sur la défensive ; alors qu’il est tendu comme un arc sur le point de tirer. Il lui lance des regards pour l’obliger à se concentrer sur lui ; avant de lui dire ne plus poser les yeux sur lui car cela le dérange. Phet l’observe toujours, ignorant son commentaire. Sa tête se pencha sur le côté, faisant soudainement briller les nombreux piercings à ses oreilles, ainsi que la boucle d’oreille noire. Était-il vraiment le chef qu’il prétend être ? L’homme qui les scrute depuis tout à l’heure semble s’amuser de leur discussion. Khatan ressemble plus à un grand frère devant gérer une fratrie trop grande et complexe pour son potentiel. Surtout que celui qui ose les fixer est celui-là même qui l’a obligé à rentrer sur le ring tout à l’heure. Si Phet avait eu un semblant d’intérêt pour lui, cela s’était évanouie comme un souffle sur une bougie. De nouveau silencieux, il les laisse faire leurs échanges, n’y trouvant ni amusement ni divertissement. Surtout qu’il ne comprend pas le sous-entendu du dénommé Kips. Quel est le rapport entre un mal de tête et une personne du genre féminin ? Il est étrange, ce garçon ; ses commentaires ne font aucun sens.

La menace ne l’impressionne pas non plus. Il aimerait ne pas avoir à se battre, pour économiser son énergie surtout. Khatan se rapprocha alors, avalant des pilules comme des bonbons, avant de continuer sur sa lancée de menace. Phet ne bouge pas, le suivant simplement des yeux, ses pupilles sombres soulignées par la ligne de maquillage noire qui agrémente son visage. Au moins, c’est un bon début, car Khatan s’est vu mourir, cela signifie donc il sait de quoi il s’agit. Le travail ne sera pas si compliqué, sauf s’il reste aussi hermétique à la conversation. Est-ce une habitude des villes, de vouloir tout résoudre par la violence ? Lui n’est venu qu’en âme trouvant sa seconde. Pourtant, il accuse des affronts, des commentaires, une réaction sur la défensive et agressive par dessus cela. Vouloir tuer, ce n’est pas à prendre à la légère, surtout le combattant qui sait ce que prendre une vie signifie.

-Si tu me tues, tes souvenirs continueront tout de même de revenir à toi. Tu devras te débrouiller seul pour leur donner du sens. Je préférerais éviter d’en arriver là, car tu te doutes que je ne vais pas me laisser tuer sans réagir, pas vrai ? Autant ne pas faire de problème tant que nous le pouvons.

Cette fois, il n’avait d’attention que pour lui. Une sensation installée dans son ventre tirait vers lui, tel un aimant, lui rappelant que son corps n'était pas celui d’un ancien ennemi. Ming Yué a des secrets que même sa propre âme ignore. Lorsque Phet les aura récupéré, il aura enfin un tableau complet de son histoire. En quoi cela peut l’aider ? Savoir les motivations de son ancienne vie peut aider à comprendre celles qui animent sa propre personne actuellement. Phet a perdu la voix spirituelle de sa communauté, en vivant à l’écart de son peuple. Mais il avait appris au-delà de tout livre et de toute leçon. Sa précédente voix lui offrait la possibilité de trouver une explication, un sens, à ce que cette vie pouvait offrir à ce monde. Soudainement, son expression s’adoucit, sans pourtant esquisser un sourire.

-Tes souvenirs ne feront pas empirer ta vie, ils vont t’aider à aligner ton âme. Plus tu en sauras sur toi, moins tu souffriras. Lorsque nous nous reverrons, je t’aiderai à soigner tes insomnies et à faire passer ta douleur. Je ne suis pas ici pour te faire du mal, tout à l’heure était un accident. Au contraire… Si nos âmes sont ainsi liées, je devrais te protéger. (Il baisse un instant les yeux sur le torse au niveau de sa vue, avant de relever son attention.) Même si tu sembles tout à fait disposé à te protéger toi-même.

Le jeune homme soutint la présence de l’autre, imposant la sienne aussi. Il vit, au travers des yeux de Ming Yué, un sourire aux canines proéminentes, noyé par des larmes qui ne cessent de couler sur ses yeux. Dans la réalité, il ne pleure pas, mais sans les gouttes salées sur sa peau. Pourquoi pleurait-elle pour lui ? Qui sont-ils l’un pour l’autre ? Toutes ces émotions semblent tenir le fil d’une histoire qu’il ne connaît pas encore. Si Khatan daigne accepter de le revoir, ils pourront aisément mettre tout cela en lumière.

Khatan Aymh
Khatan Aymh
Messages : 6
Job/Fonction : Mercenaire (chef d'un groupe de mercenaire) et combattant underground
Faceclaim : /
Jeu 16 Mai - 21:56
Visiblement , il ne sait pas ce que ça veut dire de ne pas fixer les gens comme ça. Tu fronces un sourcil, voyant qu'il se plonge dans des explications, et qu'il veut maintenant t'aider. C'est quand même un peu bizarre toutes ces coïncidences Et puis... il aurait été une femme, ça aurait pu te plaire tout ça, mais ça c'est un mec, et il veut te faire je ne sais quoi pour que tu n'aies plus mal à l'âme? Est-ce qu'on peut vraiment avoir mal à cet endroit? Tu sais qu'on raconte des histoires sur ça, mais ayant l'esprit plutôt terre à terre, tu as préféré qu'on te raconte des histoires de produits hallucinogènes dans les endroits malfamés ou des dégénérescences nerveuses qui atteignent les cerveaux et qui finissent par provoquer des démences passagères et des migraines. Tu t'attendais même à ce qu'on t'annonce un jour que tu avais toujours eu une tumeur au cerveau, mais qu'on te sorte que t'as des problèmes de santé parce que ton âme s'est autrefois fait zigouiller par une folle et qu'elle est revenu pour que tu fasses la paix avec toi-même? C'est un peu gros... Si ça se trouve, ce mec est complètement cramé, ou bien il se drogue, ou bien il veut changer de camp et fait son show de pseudo Hermite qui guérit des hémorroïdes avec des clous de girofle... pour avoir un camp, Des cramés t'en as un paquet... même des qui ont du quitté un certain club parce qu'eux voulaient danser, mais ils ont fait plus de dégâts qu'autre chose à une époque, et comme vous passiez dans le coin, et que tu es assez connu dans les bas fonds pour les sales besognes et ramasser ceux qu'on éduque pour le ring et non par les paroles, on te les a filé pour qu'ils aillent danser en se battant... Et faut dire qu'ils ne sont pas mauvais, alors... peut être que Gypsie est de ce genre là? Ahr... t'as pas envie de réfléchir en plus...

Le groupe commence à être curieux de savoir à qui tu parles et forcément Kips s'y donne à cœur joie en tripotant un joint pas encore allumer, allégrement mendié pour adoucir ses douleurs. Une odeur qui risque de se rependre comme son immense connerie ambulante, mais tu n'as pas le temps pour ça. Tu dois bien lui reconnaitre cette capacité à l'étrange personnage qui te tient tête. Soit c'est de la folie, soit ce type est puissant. De toutes les manières, pour l'heure, tu as toutes les raisons de t'en méfier. Surtout avec sa pseudo insinuation dissimulée de "si tu cherches à me tuer, c'est moi qui risque de le faire" Encore. Encore ?! Comment ça se fait qu'il t'ait déjà tuer une fois, c'est déjà une fois de trop! Une part de toi sait que si existence il y a eu avant, alors il t'a déjà foutu si en colère que ton corps en ressent encore les vibrations et pourtant quelque chose va en sens contraire. Putain mais tu savais pas ce que tu voulais ou quoi avant !!!? Je le tue! Ou pas! Oh et peut être que si! Non! CHOISIS ! Tu grimaces en te passant ta paume sur la tempe...

- Tu dis de moi, mais t'es vraiment pas mieux. Tu ne t'en rends peut-être pas compte mais ta manière de parler... est assez ...  dédaigneuse. Si tu comptes aussi échanger avec mes gars, va falloir t'y prendre autrement qu'avec tes insinuations de : "vous êtes faibles face à moi, pourquoi je m'en ferais..." C'est le meilleur moyen pour te foutre à dos ceux qui n'ont pas la lumière à tous les étages. Autant moi, je peux capter ton langage de coincé qui débarque du royaume des petits elfes, autant eux... ils vont avoir envie de t'encastrer, lui expliques-tu en te rapprochant un peu plus de lui, baissant ta voix pour lui faire comprendre qu'il va devoir s'adapter s'il veut mettre un pied dans ton monde.

- Et si tu es effectivement aussi fort que tu le laisses sous-entendre tu vas me causer du tord ensuite en les dégommant... Je vais pas vraiment apprécier... Ils ne font pas sans moi, comme je ne fais pas sans eux... question d'honneur et de famille...

Du fond du couloir, un bruit se fait entendre. On dirait que les indonésiens ont envie d'en découdre et ce, malgré les règles. Un soupir te prend. Les deux vigils ne leur résistent pas.
Tu te retournes lentement en les voyant arriver avec leur démarche "type" de ceux qui pensent en avoir de grosses. Olim sort tranquillement, suivi des autres encore en état. Tous ont cette même expression sur le visage: celle de "c'est quoi ce bordel..." . Immobile, Phet en arrière, tes gars te laissent un visuel sur ce qui se pointe. Leur patron n'est pas là, trop dangereux pour son petit cul, il est probablement déjà parti avec le reste de le tas de gélatine, s'ils ont réussi à le sortir de son cercueil. Ah oui non il était pas encore mort. Il l'est maintenant?... Tu en que ça va possiblement finir en baston. Un second soupir. Les canines d'Olim commencent à sortir, et on sent d'ici le venin qui n'attend que ça pour sortir...
- C'est le mec qui m'a tué qui veut me protéger, est-ce que tu t'écoutes parler... , que tu dis à voix basse à Phet sans même le regarder.

- KHATAN ! CONNARD DE DEGENERESCENT SORS DE TON TROU.
Visage blasé, et regard dans le vide, oh qu'ils te fatiguent ceux là.. Pourquoi il crie, vous n'êtes pas si loin. Tu frottes un peu ton oreille, fatigué. Faut dire que ton combat a quand même été un peu douloureux et tu as plusieurs nuits blanches dans les pattes... A croire qu'on te laisse jamais te reposer.
- T'as rien à foutre ici, gronde Olim en s'avançant mais tu le retiens par le bras, plus calme que les autres.
- Olim, dis-tu juste.
Aucun de tes hommes ne bougent pas, attendant le moindre mot de ta part.
- QUOI T'AS LES FOIS?? SUMSU EST MORT TROUDUC DONC TES REGLES TU TE LES FOUS AU CUL.
- Vous avez tué l'un des nôtres aussi , gueule Kips avec un sale sourire.

Le souvenir de votre ami qui a péri sous les coups de l'un d'eux alors que les règles n'étaient pas de mise à mort, te reste en mémoire, mais tu as une autre idée en tête. Sans même regarder ton petit voisin, tout aussi monotone de comportement.

- Suis-moi.  
Tu passes entre tes hommes, et t'arrêtes face aux indonésiens. Une dizaine. Tous bufflant comme des hyènes sous amphétamines. Tu es bien plus impulsif dans la vie de tous les jours, surtout quand ça te concerne. Mais quand il s'agit de tes hommes, de ton gang, de tes protégés et surtout de ton rang, tout change. Les émotions sont difficile à sortir, comme si tu avais cet instinct de bloquage pour n'être que pragmatique et militaire dans l'esprit. Tu n'as pas d'explication, tu n'as jamais été différent, même plus jeune.

- J'ai trouvé ça, il n'est pas à vous?
- Quoi tu te fous d'notre gueule? T'as vu sa tronche. C'est une gonzesse! se marre un autre indonésien.
Ca te fait hausser un sourcil en repensant à tes visions. Kips fronce les sourcils.
- Hey, c'est quoi cette mentalité de connards?
- Ah ouais c'est vrai , on avait oublié, vous avez tous des tronches tombées du camion. Une de plus ou de moins, se marre un autre.
Kips leur fait un doigt d'honneur, faut dire qu'il n'est pas le plus beau, ni le plus sexy mais il est bon dans son domaine. Très bon. Alors... Pourquoi pas Gypsie.
Tu es resté de longues secondes silencieux pendant que la petite dispute se poursuit, réfléchissant.

- Montre moi ce que tu sais faire ... et on se reverra. Le moins de sang possible et tu les gardes tous en vie... , dis-tu très calmement à la destination de Phet, enfonçant tes mains dans tes poches, les mèches encore humides devant les yeux.

Contenu sponsorisé

Under my skin (khatan - Phet)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Les quartiers interdits et malfamés-
Sauter vers: